Dans le sport de haut niveau, il est extrêmement rare que le fils d’un grand champion obtienne des résultats aussi brillants.
Dans l’histoire du sport, rares sont les exemples et peut-être que celui de la famille Rosberg dans le sport automobile est quais unique.
En effet, le père Keke Rosberg a été champion du monde de F 1 et 34 ans après, ce fut au tour du fils Nico de remporter le même titre.
En cyclisme, Axel Merckx a effectué une carrière professionnelle sur la route mais sans jamais briller au firmament comme son père Eddy.
Chez nous, nous avons la famille Ermenault et franchement, nous sommes éberlués.
Génétiquement, il faut se souvenir que le père Philippe était issu d’une famille dans laquelle le sport n’avait pas sa place. Bien au contraire.
Pourtant, Philippe qui s’était initié au début dans le judo, a un jour frappé à la bonne porte et il s’est lancé dans le cyclisme.
Au départ, il pratiquait le cyclo cross puis il tenta sa chance sur la route avant d’être aiguillé par Francis Van Londerseele, le CTR de l’époque, vers la piste et plus particulièrement la poursuite. Philippe devait se doter d’un palmarès unique: en France sept titres de poursuite individuelle, deux titres dans la course aux points et sur le plan mondial, deux titres mondiaux en poursuite, une médaille d’argent en poursuite individuelle et surtout l’or par équipes aux J.O. d’Atlanta en 1996.
Quand Philippe monte sur le podium à Atlanta, le fils Corentin n’a que quelques mois puisqu’il est né 27 janvier 1996 à Amiens.
Dans sa prime jeunesse, Corentin a vécu dans le milieu cycliste mais c’est pourtant le football qu’il pratiquera.
Jusqu’au jour où il va se lancer dans le cyclisme.
D’abord sur route et ensuite sur piste. Exactement comme son père car ses meilleurs résultats sont obtenus sur la piste et particulièrement en poursuite.
Trois fois champion de France, Corentin a également obtenu à deux reprises le titre européen.
Samedi dernier, il a même pulvérisé le record de France détenu par Francis Moreau, équipier de Philippe Ermenault à Atlanta.
A l’instar de son père, Corentin a donc fait, semble-t-il, le bon choix en privilégiant la piste.
Il s’inscrit dans la liste très restreinte des futurs candidats à une sélection pour les Jeux Olympiques de Tokyo, en regrettant toutefois le fait que la poursuite individuelle ne sera pas au programme de Tokyo..
Corentin sur les traces de Philippe! Oui et en outre, les deux auront été licenciés dans le même club: A C Amiénoise.
Lionel Herbet.
Crédit photo : Léandre Leber