A l’issue de la qualification aux tirs au but face à Chantilly, Azouz Hamdane ne retenait que le positif, à commencer par la qualification et l’état d’esprit qui a mené à cela.
Bonjour Azouz, ce match aura été très compliqué…
Peu importe, c’est la Coupe de France. En Coupe de France, il se passe toujours des trucs inexplicables. Ça a été compliqué, oui, mais on a quand même vu un AC Amiens, malgré les cadeaux offerts, dont les joueurs n’ont absolument rien lâché. On s’est mis en grande difficulté, on ne s’est pas facilité le match mais malgré cela, on a toujours eu le bon état d’esprit et les ressources pour revenir dans le match. Au-delà de ça, on a fait une très grosse première mi-temps, malgré ce premier but qui intervient sur une erreur. On en met deux et on aurait dû en mettre plus. En deuxième mi-temps, on revient avec le frein à main, et ça leur donne des billes. Le plus important dans ce type de compétition, c’est la qualification.
Ce qu’on fait là en terme d’intentions et d’intensité, c’est exactement ce que je recherche.
Depuis quasiment trois semaines, en terme d’intensité et de rythme, de pressing haut et immédiatement à la perte du ballon, on est dedans. Je ne vais pas leur délivrer une médaille pour ça parce que c’était ce que je voyais précédemment qui n’était pas tout à fait normal. Ce qu’on fait là en terme d’intentions et d’intensité, c’est exactement ce que je recherche. Pour le moment, on n’est pas encore capables de le faire sur deux mi-temps, donc il faut encore bosser. Ça ne va pas se faire du jour au lendemain.
« ils n’ont jamais rien lâché »
Je suis très satisfait par cette première mi-temps dans l’utilisation du ballon, dans l’intensité. Je suis très satisfait sur la globalité du match de l’état d’esprit, ils n’ont jamais rien lâché. Bien sûr, il y a encore des points négatifs, je les ai noté, mais je ne les découvre pas aujourd’hui. Mais je tenais surtout à féliciter les joueurs pour l’abnégation et la solidarité dont ils ont fait preuve.
On voit des joueurs se révéler, mais je demande toujours confirmation. On a un souci au poste de gardien de but. Rabah (Benkhedidja, ndlr) nous a dépanné lors des deux matchs précédents. Il dépanne encore aujourd’hui en contribuant fortement à la qualification.
Pierre Slidja est sorti blessé ?
Sur un mauvais contrôle, Pierre (Slidja, ndlr) est tombé sur le ballon et a reçu une sorte de béquille à la fesse. Et avec le refroidissement du muscle à la mi-temps, il n’a pas pu continuer. On n’a pas su se réadapter. C’est un joueur qui prend énormément de place, donc c’est difficile de combler cette place quand il n’est plus sur le terrain. C’est un joueur différent et quand il n’est pas là, ça se ressent.
Est-ce que le coup pris rapidement par Arnaud Binet est responsable dans la difficulté que vous avez eu sur les contres cantiliens ?
Ce qui a occasionné nos difficultés défensives, c’est surtout un choix : la déstructuration de notre bloc quand on a le ballon. C’est vrai qu’à la perte du ballon, on est très déstructurés, très désorganisés. Et comme on n’a pas de qualité vitesse, ce qu’eux avaient, ils nous ont mis en grande difficulté là-dessus. On fait le choix d’être déstructurés, ça occasionne beaucoup de pression dans la partie de terrain adverse, on marque beaucoup de buts, mais on en prend beaucoup également. Donc la deuxième étape du travail, c’est de garantir l’équilibre à la perte du ballon.
AC Amiens – Chantilly 4-4, (5-4 aux TAB) (2-1 ; 3-3 ; 3-4)
But : Despois (22′, 26′), Ettaibi (61′) et Villier (116′) pour Amiens ; Sall (9′, 59′, 97′) et Harand (55′) pour Chantilly
AC Amiens : Benkhedidja – Lemarie, Villier, Binet, Siradjidini – Matondo, Dilemfu – Camara, Despois, Ettaibi – Slidja
Remplaçant : Semiri
Morgan Chaumier
Crédits photos : DR
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