CYCLISME : Et de trois pour Démare !

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Déjà vainqueur à deux reprises en 2012 et 2017, le Picard Arnaud Démare a de nouveau remporté le Prix Jean-Renaux mardi soir.

Dans une course animé par les frères Barbier dont l’aîné, Rudy (Israel Cycling Academy), était le tenant du titre, Arnaud Démare (Groupama-FDJ) l’a emporté au sprint devant Benoît Cosnefroy (AG2R La Mondiale) et l’Amiénois Corentin Ermenault (Vital Concept-B&B Hotels). Les frères Barbier étaient pourtant partis dans un dernier numéro à moins de dix tours de la fin mais à 5 tours de l’arrivée, c’est un groupe de six, où l’on retrouvait également Romain Bacon (CC Nogent-sur-Oise, 4ème et premier amateur), Anthony Turgis (Total Direct Énergie) et Julien Bernard (Trek-Segafredo) qui se détachait finalement définitivement.

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Au rang des récompenses annexes, Pierre Barbier (Natura4Ever-Roubaix-Lille Métropole) remportait le classement par points et le douzième du dernier Tour de France, Guillaume Martin (Wanty-Groupe Gobert) était désigné plus combatif.

Un événement qui fidélise

Mais dans un critérium, le résultat est finalement anecdotique si l’on se place du point de vue des coureurs. Les participants s’accordaient surtout sur le plaisir de participer à un tel événement. Le mot revenait autant dans la bouche d’Anthony Turgis que de Julien Bernard.

On pouvait sentir dans leur propos, avant d’entamer la course, leur attachement particulier à cet évènement. Ainsi, Julien Bernard insistait lorsqu’on évoquait sa présence à Amiens le fait qu’il « l’avait fait l’année dernière, c’était super agréable, il y avait beaucoup de monde, c’était cool à faire » pour expliquer son retour ici cette année. Pour Anthony Turgis, c’est une « habitude de venir à Amiens ». C’est également le cas de Rudy Barbier qui, comme d’autres Picards, insiste aussi sur l’occasion que c’est de « revoir la famille, les amis. Parce qu’on est souvent à plusieurs centaines voire milliers de kilomètres pour les compétitions. C’est un plaisir de rouler dans notre belle région« . Retrouver les amis et la famille, c’est également ce que Corentin Ermenault trouve plaisant dans cette « belle course, ce beau rendez-vous ». Arnaud Démare soulignait lui qu’« avec des gens que j’ai connu depuis les jeunes, chez les cadets, minimes, il y a beaucoup de visages connus. » et que « cela fait deux ans que je ne fait que ce critérium, Amiens a l’exclusivité. »

Cet attachement est aussi lié à l’ambiance de cette épreuve. Arnaud Démare le soulignait avant la course : « C’est un moment de convivialité avec les supporters. Étant de Beauvais, j’ai beaucoup d’encouragements. C’est un des rares critériums où il y a les jeunes qui font la course avant. Et je me revois à leur place à 10 ans. On recherche surtout la convivialité, y compris entre adversaires. Il y a beaucoup plus de dialogue, là, on s’est changé dans les vestiaires de l’école tous ensemble. C’est un ambiance sympa. Le but c’est aussi d’être proche du public. On prend vraiment le temps, on n’a pas le bus, on peut prendre des photos ». Pour Rudy Barbier, « c’est surtout la ferveur je retiens, c’est un des meilleurs, pour en avoir fait pas mal » quand Julien Bernard souligne qu’« on retrouve un peu l’ambiance du Tour de France ».

Un petit plaisir dans une fin de saison pleine de challenges

Cet attachement à la bonne ambiance de cet événement est d’autant plus important que ce critérium est, en revanche, un point de passage mineur d’un point de vue sportif dans la fin de saison des coureurs.

C’est particulièrement le cas pour Corentin Ermenault qui a des objectifs élevés avec la qualification olympique à aller obtenir. D’autres participants assimilaient cela à un bon entraînement, Arnaud Démare le premier : « C’est un bel entraînement parce qu’il y a pas mal de relance. […] On a une saison à terminer. Il y a encore Brussels Classic, Fourmies, Paris-Bourge, Binche, le Tour de Slovaquie, il y a encore de belles choses à faire. Ce n’est pas ici qu’on se prépare mais ça fait un peu de rythme. C’est un parcours agréable pour tout le monde. Même si on n’a pas forcément récupéré du week-end dernier, on peut suivre dans les roues sans se faire très mal, et ensuite dans le final, ça va aller vite pour jouer la gagne ». Rudy Barbier soulignait également qu’entre ses participations aux Tours du Limousin et du Poitou et avant d’enchaîner en Belgique, « c’est une bonne transition pour repartir et pour garder du rythme ».

Thomas Monconduit en guest

Enfin, avant de prendre le départ, les coureurs défilaient avec un jeune, forcément ravis de de cette opportunité. Puis, le départ était donné par un Thomas Monconduit également heureux de sa présence : « Je viens dès que je peux. C’est un des sports que je préfère après le football. L’ambiance est sympa et ce que j’aime beaucoup c’est la voix du speaker [Daniel Mangeas, ndlr] parce que c’était le speaker du Tour de France, ça me rappelle des souvenirs. »

Morgan Chaumier

Crédit Photo : Kévin Devigne – Gazettesports 

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