À l’issue d’un match au dénouement digne d’un certain Alfred Hitchcock, les hommes de Christophe Pelissier sont parvenus à arracher un point à Montpellier. Une précieuse unité qui risque bien de compter.
Parfois pointée à l’index, la VAR (Assistance Vidéo à l’Arbitrage) apporterait-elle un petit coup de … pouce à l’Amiens SC dans sa course effrénée au maintien ? Une pertinente interrogation où nombreux préfèrent toujours botter en touche.
Pourtant, il convient de s’en rendre compte : dimanche en fin d’après-midi, face au Montpellier HSC les hommes de Christophe Pelissier ont (bel et bien) évité la correctionnelle « grâce » à cette nouvelle technologie (1-1).
Rappel des faits : alors que Mollet était parvenu à donner écho à l’ouverture du score par Mendoza, Andy Delort fait alors exulter le stade de la Mosson en se jouant de la vigilance d’un excellent Gurtner (90e). Le ciel tombe sur la tête de malheureux, valeureux amiénois… avant que l’oreillette d’Olivier Thual n’encourage l’homme en noir à visionner l’action. Puis à refuser le but pour une position de hors-jeu de… Souleymane Camara.
« Je n’ai pas bien compris ce qu’il s’est passé…Cela néanmoins a été un gros soulagement pour nous car s’incliner de la sorte et à ce moment-là nous mettait la tête sous l’eau » commentait Christophe Pelissier, en conférence d’après-match. Soulagé. Ravi également que sa troupe ne soit pas revenue bredouille de l’Hérault.
Grosse frayeur
« Nous sommes très satisfait de prendre un point à Montpellier où il est toujours extrêmement difficile de s’exprimer. Celui-ci est important car il maintient la dynamique mais aussi l’écart qui nous sépare avec les autres concurrents à la relégation (Caen, l’AS Monaco, Dijon et Guingamp) » murmurait le responsable technique amiénois. Louant, par la même occasion, la détermination d’un groupe qui – fidèle à ses habitudes – n’a jamais baissé les bras, encore moins la tête.
« J’ai vu aujourd’hui (Ndrl : dimanche) des garçons avec de grosses valeurs. Dans notre situation actuelle, il est primordial cependant d’afficher autant d’abnégation…» analysait, tout en retenue, Christophe Pelissier. S’empressant néanmoins de rappeler que la bataille fait toujours rage. « Nous souhaitions faire un bon match, en perspective des trois finales qui nous attendent, opposés successivement à Toulouse, Monaco puis Guingamp. Nous avons la chance de recevoir à deux reprises. Nous apparaissons assez performant à La Licorne et il nous faudra remporter au moins une rencontre ». Un tableau de marche qui, respecté, placerait alors l’Amiens SC sur la bonne voie. Celle d’une troisième saison de suite parmi l’Elite.
Trois « finales » à venir
Un souhait, une envie, une obsession qui… conditionne un effectif au comportement exemplaire dans l’Hérault. « Pour prétendre obtenir un résultat sur la pelouse d’un prétendant à l’Europe et qui possède un potentiel supérieur, il était impératif de réaliser une grande partie sur le plan défensif. Nous avons eu cette force-là » Une belle débauche d’énergie pour une troupe qui pouvait aussi – par moment – se … reposer sur un Régis Gurtner irréprochable. Dont les mains fermes offraient l’opportunité à l’ASC de s’octroyer ce qu’il espérait, un point !
Dans la douleur, après une belle poussée d’adrénaline, les hommes du président Joannin réalisaient au final une belle opération comptable. Défait dans le même temps par l’AS Saint-Etienne (2-3), l’AS Monaco figurait alors dans leur rétroviseur. Le Stade Malherbe de Caen, actuel barragiste, étant (toujours) maintenu… à quatre longueurs des représentants des Hauts de France.
Et s’il se refuse à manier la calculette, privilégiant la vérité du terrain, Christophe Pelissier dissimulait maladroitement sa satisfaction. Laissant apparaître un petit sourire en coin qui semble vouloir en dire long pour le porte-parole d’un Amiens SC qui détient – plus que jamais – son destin au bout de son pied.
Mea-culpa
Un incident technique a induit en erreur notre info dominicale. Provoquant de vives déceptions parmi nos fidèles internautes… à qui nous adressons nos excuses.
Fabrice Biniek
Crédit photos : Pascal Guyot – AFP