Ce dimanche marquait la fin de l’ITF d’Amiens, organisé par l’AAC Tennis. Pour cette dernière journée, la finale simple était à l’honneur. Opposée à Oana Georgeta Simion, Rebeka Masarova a brillamment remporté le tournoi (6-0, 6-3).
Une gagnante quasiment intouchable
Le premier set a été à sens unique. Tout le long, Masarova a su mettre en difficulté son adversaire. Cette dernière, expérimentée, n’a pu faire grand chose dans ce set. Avec un premier set disputé, Simion (photo) doit lâcher la première manche sur le score de 6-0, dont un jeu blanc.
Le deuxième set, lui, a été plus disputé. Même si Masarova prend rapidement l’avantage (3-0), son adversaire continue à se battre, et ses efforts payent. Simion profite d’une légère baisse de régime de l’Espagnole pour gagner les jeux, revenant à trois jeux à quatre. Masarova reconnaît pleinement cette perte de performance : « J’ai senti que je m’arrêtais un peu. C‘est très difficile de maintenir ce niveau tout le match, et après 4-1, mon niveau a baissé. Mais elle (Simion) a un peu mieux joué. En tout cas, c’était un beau match. »
Malgré ça, et un avant-dernier jeu très disputé, où l’avantage changeait sans cesse de main, Rebeka Masarova remporte cette vingt-et-unième édition du tournoi international féminin et écrit une ligne supplémentaire à son jeune palmarès, dont figure l’édition 2016 de Roland Garros Junior.
Une belle victoire après une longue convalescence
Rebeka Masarova peut savourer sa victoire. Elle, qui, en 2017, a été longuement blessée au genou, est revenue en forme et l’a prouvé tout au long du tournoi : « Après ma blessure, j’ai beaucoup travaillé. Et c’est le plus compliqué de récupérer le physique. Le mental se travaille à l’entraînement, aux matchs.«
Les finales sont toujours particulières, et Masarova nous l’explique également : « Avant le match, je savais que ça allait être beau à voir, car nous jouons un beau tennis. J’étais un peu nerveuse, mais c’est normal. C’est spécial, parce que, tu as gagné tous les matchs, et il ne reste qu’un match pour être le champion.«
L’Espagnole est une battante, avec un mot en bouche : gagner : « Tous les jours, je veux gagner. Si je vais à un tournoi, j’espère gagner. »
Cette jeune femme de dix-neuf ans, fan de Roger Federer, Serena Williams ou encore de Bethanie Mattek-Sands a encore toute une carrière devant elle. Après cette victoire, elle avoue : « c’est très spécial pour moi de gagner en France, j’y ai de bons souvenirs« . Mais la jeune espagnole n’oublie pas les internationaux de France : « J’espère dans le futur pouvoir gagner Roland-Garros. Ou du moins être dans le top 150. »
Karla Mraz : « C’était que du plaisir »
Après cette rencontre, la directrice de l’AAC et organisatrice du tournoi, Karla Mraz, dresse le bilan de cette semaine de compétition : » Je suis très satisfaite, on a eu une belle semaine, avec des joueuses professionnelles, combatives. Elles ont produit un beau spectacle. On a eu une finale très intense, un peu courte, c’est ce que je craignais, que Rebeka Masarova montre très vite en puissance. Je suis très satisfaite de l’enthousiasme, des bénévoles, des adhérents, ils ont soutenu le tournoi, avant et pendant. Les partenaires ont énormément contribué. »
Cette édition, a vu également une victoire française, avec le triomphe de Maëlys Bougrat et d’Emeline Dartron (photo) en double. Une joie pour la directrice, qui elle-même a remporté le tournoi, en 2008 : « C’est une fierté, l’objectif de maintenir le tournoi est pour nos joueuses régionales, pour les inciter à aller au haut niveau. Ça leur permet d’avoir un tournoi pas trop loin de chez elles, car c’est un sport qui est très coûteux, avec les frais de déplacement, d’hébergement, d’entraîneur, d’entraînement. Ces tournois sont là pour ça. Les Françaises qui ont gagné, c’est une surprise, avec une très belle finale, c’était que du plaisir. »
Romain Prot
Crédits photos – Romain Gambier – Gazettesports.fr
A lire aussi >>