Il était de l’équipe amiénoise championne de France en 2004, 15 ans plus tard, Anthony Mortas a regagné un titre, mais cette fois-ci en tant qu’entraîneur adjoint. Une belle récompense pour celui qui travaille aux côtés de Mario Richer depuis plusieurs années.
Vous étiez du dernier titre amiénois en 2004 en tant que joueur, aujourd’hui c’est comme assistant coach que vous remportez un nouveau titre. Qu’est ce que ça fait ?
C’est bizarre comme émotion parce que, non pas que l’on soit passif quand on est entraîneur, mais ce sont d’autres émotions que l’on a sur le banc. Parfois on aimerait bien aider un peu plus les joueurs et c’est compliqué de ne pas pouvoir. Et puis là avec un dénouement comme celui-ci c’est vraiment beaucoup d’adrénaline, beaucoup de stress, et là on peut tout lâcher…ça fait plaisir.
Vous réalisez l’exploit que ce titre représente ?
Je réalise bien, on a fait un gros truc, le public était incroyable, Bercy était incroyable. Alors on a gagné c’est super sur le coup, mais après il faut vite se replonger dans le championnat parce que la coupe on va dire que c’est un petit peu « à part ». Tout l’année ce qui nous fait « vivre » c’est le championnat, on a 44 matchs dans l’année, là on arrive au 42ème match et on se doit de bien finir pour commencer les playoffs de la meilleure des manières. Et dès le week-end prochain on ne pensera plus beaucoup à la coupe…
Vous avez fait face à une très belle équipe lyonnaise dans cette finale…
Si on veut être très sincère, ils ont mieux joué que nous. Mais dans le sport, et même dans la vie, ce ne sont pas toujours les meilleurs qui gagnent, donc je pense qu’il faut donner beaucoup de crédit à Lyon. Ils ont vraiment bien joué ce soir, ils nous ont vraiment posé énormément de problèmes, ils ont plus patiné que nous, ils ont été plus présents dans les duels, ils ont été supérieurs dans beaucoup de compartiments du jeu. Mais il y a un petit truc qui fait vraiment la différence c’est notre gardien, il est incroyable, ça nous a bien aidé ce soir. C’est pas que l’on était dans un jour sans, mais on était moins bien que d’habitude et puis dans ces moments-là, d’avoir un gardien excellent ça peut aider et il a fait la différence dans cette finale. On prend et on est très content !
Comment expliquer les difficultés que vous avez eu ce soir justement ?
Je pense que c’est Lyon qui a patiné de façon un peu folle, ils étaient un peu partout, ils récupéraient tous les palets, ils envoyaient au fond et ils récupéraient. Ils ont également eu beaucoup de supériorités numériques donc ca nous a fait puiser énormément dans nos réserves. On a utilisé tout le temps les mêmes joueurs sur les infériorités numériques donc ça puise du jus, et ils ont mieux joué. Je dirais que leur grosse performance a rendu notre match compliqué.
Mais finalement le titre est bel et bien pour les Gothiques, quelle joie pour vous et pour les supporters…
C’était fou, ça m’a rappelé des soirées de titre lorsque la foule est complètement en transe. Déjà hier le public était chaud et ça fait vraiment plaisir de retrouver ce public là derrière amiens. Je pense que là on va fidéliser de nouveaux supporters, de nouveaux fans, et c’est une très bonne chose pour le club d’Amiens qui le mérite.
Propos recueillis par Quentin Ducrocq
Crédits photos Leandre Leber Gazettesports
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