C’est un peu l’enseignement à retenir après l’Amstel Gold Race, seule classique hollandaise comptant pour l’UCI. Cette course a vu la victoire du jeune Danois Valgren mais ce qui a surtout frappé les esprits, c’est que le champion du monde Peter Sagan a surtout fait perdre certains de ses adversaires.
Sagan décide de tout
Pater Sagan aurait pu remporter l’Amstel, il était même en position idéale à 2,5km de l’arrivée mais il avait dans son porte-bagages le Français Alaphilippe et l’Espagnol Valverde. Ceux-ci comptaient bien sur Sagan afin qu’il roule et les emmène jusqu’à l’arrivée. Néanmoins, Peter Sagan n’est pas né de la dernière pluie. Il est fort mais surtout intelligent en course. Alors, plutôt que d’être battu par un adversaire qui n’aurait pas roulé sur la fin, il a préféré laissé partir le jeune Danois.
Voilà pourquoi, à l’heure actuelle, Peter Sagan fait un peu ce qu’il veut. Le public l’aime bien car il a du panache mais dans le peloton, ses adversaires lui reprochent un peu cet excès de popularité. Ce mercredi, la Flèche Wallonne était au programme. Une course de mouvement qui avait souri voici exactement 31 ans à notre concitoyen Jean-Claude Leclercq. L’enfant de Picquigny qui a ensuite donné l’envie de faire du cyclisme à un certain Philippe Ermenault avait prouvé que son succès deux ans plus tôt dans le championnat de France, n’était pas dû au hasard.
Amiens se prépare pour le Tour
Voici quelques jours, Amiens a reçu la visite du patron du Tour de France car on le sait, la capitale picarde sera le terme d’une arrivée du Tour de France le 14 juillet. Christian Prudhomme a rencontré les élus d’Amiens-Métropole et il était accompagné de l’ancien champion du monde de poursuite Franck Perque qui a résidé à Amiens. Franck Perque est un peu oublié d’Amiens-Métropole et il n’est pas le seul puisqu’avant lui, les Pierre Pardoën et Bernard Quennehen sont passés eux aussi, aux oubliettes. C’est dommage car nous pensons, plus que jamais, qu’il devrait y avoir des pistes cyclables qui portent le nom de ces champions. Car le cyclisme qui se meurt dans notre département, mérite mieux.
Regardez en Bretagne. Terre de cyclisme s’il en est avec la classique de dimanche le Tro Bro Leon remporté par le coureur de Cofidis Christophe Laporte. Cette course ne comporte pas de secteurs pavés comme dans Paris-Roubaix mais ce qu’on appelle ribiniou qui sont des chemins de traverse. Les coureurs doivent aussi traverser des champs d’échalotes. C’est une course unique d’autant qu’à l’arrivée, le vainqueur reçoit un porcelet. Mais oui. C’est ce qui fait le charme de cette épreuve. Chapeau en tout cas aux organisateurs qui font preuve d’ingéniosité et pourtant, cette course à nulle autre pareille, n’a été créée qu’en 1984. La Bretagne cycliste était en ébullition ce dimanche. Alors que chez nous, dans la Somme, c’est toujours le calme plat.
Lionel HERBET
Crédits photo : PanoramiC