Avec Oscar Ewolo et Antoine Buron, Denis Troch était l’invité de l’ASC à l’occasion du 400e match officiel à la Licorne contre Caen.
Un rêve devenu réalité
Et pourtant, aucun des trois n’était présent le jour du premier match disputé contre Laval durant l’été 1999. Par contre, dans la formation mayennaise évoluait en défense Jean-Marie Stephanopoli qui est aujourd’hui, l’adjoint de Christophe Pélissier. Les quatre hommes se sont ainsi revus avec infiniment de plaisir. Evidemment, Denis Troch a laissé une trace indélébile dans l’histoire du club puisqu’il a permis de faire remonter l’ASC de National en Ligue 2 et surtout parce qu’il amené son équipe en finale de la Coupe de France en mai 2001.
Denis Troch se souvient de tous ces beaux souvenirs accumulés durant ses quatre saisons à l’ASC. « D’abord, le fait de revenir à la Licorne me fait beaucoup de plaisir. Voir ce club, que j’ai entraîné pendant quelques années, évoluer aujourd’hui en Ligue 1, c’est magnifique ! C’était un rêve personnel que je n’ai pu réaliser, concède-t-il. Non seulement, le club est aujourd’hui en Ligue 1 et par-dessus le marché, je vais donner le coup d’envoi. »
Des souvenirs gravés à tout jamais
Si aujourd’hui Amiens écrit la plus belle page de son histoire, Denis Troch reste intiment lié à d’excellents souvenirs. « Il y a cette demi-finale de la coupe de France contre Troyes et la série de tirs au but. Il y a beaucoup d’images liées à cette série de tirs au but, se remémore Troch. C’était quelque chose de particulier. Je crois qu’à un certain moment, on ne maîtrise pas tout au niveau des émotions et de l’enjeu. C’est Alain Perrin, l’entraîneur de Troyes, qui a eu l’idée de me rejoindre sur mon banc. Moi, je ne me serais jamais permis d’aller sur le banc de l’adversaire. »
Si ce parcours en coupe de France, ponctué par une défaite aux tirs au but contre Strasbourg reste dans tous les esprits, l’ASC a également connu de la réussite en championnat sous la houlette de celui qui est aujourd’hui préparateur mental. « Le soir de la montée en Ligue 2, contre Pau, je me souviens avoir fait un tour d’honneur, c’était un super clin d’œil », glisse le principal intéressé. Quelques années plus tard, c’est donc sous les commandes de Christophe Pelissier que l’Amiens SC atteindra son but ultime : découvrir l’élite de football français après 116 ans d’existence.
Une nouvelle vie
Aujourd’hui, Denis Troch n’est plus entraîneur de football. Devenu préparateur mental, il demeure souvent appelé pour redonner la confiance à des joueurs qui l’ont perdue : « Ma vie professionnelle a changé. Je me retrouve à accompagner des équipes, des dirigeants dans des sports différents et je m’éclate véritablement. Mais je n’ai pas abandonné le football et il m’arrive d’aider des clubs qui sont parfois en difficulté ou qui ont besoin d’aide. »
Le préparateur mental est souvent appelé au chevet d’un club quand celui-ci va mal. Mais Denis Troch préfère que son action s’inscrive dans la durée et non dans des cas bien ponctuels. Il n’aime pas trop jouer le de pompier de service comme on le dit souvent chez un entraîneur. Preuve que la frontière est mince entre les deux fonctions. En tout cas, Amiens n’a actuellement pas besoin de ses services. Le maintien à portée de main, Denis Troch a trouvé un successeur à sa hauteur en la personne de Christophe Pelissier.
L’un comme l’autre, ils auront beaucoup apporté à l’Amiens SC. Et si l’histoire avec Denis Troch est connue de tous, celle avec Christophe Pelissier est toujours en train de s’écrire sous nos yeux.
Lionel HERBET (avec R.P.)
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr