Auteur d’une saison catastrophique, le LOSC pointe actuellement à une improbable dix-neuvième place. Improbable en raison des ambitions du début de saison (ndlr : top 5) et des moyens investis sur le marché des transferts. Pourtant, c’est bien dos au mur que les Nordistes abordent le choc contre Amiens, ce dimanche.
Lille n’a plus le choix
Dire que l’Amiens SC est devenu la bête noire du LOSC serait exagéré. S’il est vrai que le match aller restera dans les annales – avec l’effondrement du garde-corps du parcage visiteurs alors que les Lillois venaient d’ouvrir le score – cet événement contraire n’est qu’un exemple parmi tant d’autres dans la saison noire des pensionnaires du stade Mauroy. Parmi eux, l’envahissement du terrain suite au match nul contre Montpellier (1-1, 29ème journée de Ligue 1) tient également une place privilégiée au moment de faire le bilan.
Et pour cause, cet incident débouche sur la tenue du match retour dans un stade à huis clos. Un contexte particulier pour une rencontre capitale dans la course au maintien. « Lille est certes fragilisé mais cela reste une belle équipe, assure Thomas Monconduit. Je les ai vus jouer contre Monaco, il y a vraiment du potentiel. Il faudra être vigilant parce qu’ils peuvent se lâcher. » Si cette possibilité n’est effectivement pas à exclure, Lille n’a plus gagné le moindre match depuis deux mois (2-1 contre Strasbourg, 23ème journée de Ligue 1).
Un visage différent
Malgré cet état des lieux favorable, Christophe Pelissier refuse d’avouer que le LOSC est en crise. « Sur le match que j’ai vu à Monaco, sûrement pas, clame-t-il. Lille est en crise de résultats mais pas en crise de jeu. Ils ont un potentiel offensif véritablement important. » S’il est vrai que Nicolas Pepe et les siens ont marqué quatre buts de plus qu’Amiens depuis le début de saison, le secteur offensif nordiste n’a pas brillé par sa régularité depuis le début de la saison. Plus récemment, les attaquants lillois ont même manqué de réalisme : « Lille m’avait fait une très grosse impression contre Monaco, poursuit l’entraîneur de l’ASC. S’il y a 2 ou 3-0 à la mi-temps pour Lille, il n’y a rien à dire. »
Si ce n’est que Lille a fini par s’incliner face au dauphin du PSG (2-1, 30ème journée de Ligue 1). Et bien que son équipe – qui avait gagné le match aller (3-0) – pointe devant au classement, Christophe Pelissier rejette l’étiquette de favori : « Quand on a l’effectif de Lille, avec en plus un entraîneur qui connaît autant la Ligue 1, il n’y a pas photo avec nous. Christophe Galtier a amené sa rigueur de la Ligue 1. Cette équipe joue différemment, elle est moins déséquilibrée et donc plus dangereuse. Maintenant, on le sait, on reste dans la peau du petit malgré le classement. »
Cependant, Christophe Pelissier ne compte pas se présenter en victime expiatoire. « L’aspect mental sera important. Il faudra être costaud et compter sur quelques sautes d’humeur chez eux. » Preuve que l’on peut être mesuré et respectueux sans pour autant être dénué d’ambition. Une recette qui a fait le succès d’Amiens depuis deux ans.
Romain PECHON
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr