Samedi soir, l’équipe de l’Amiens Picardie Handball nous a offert du grand spectacle face à l’équipe réserve du Paris Saint-Germain. En l’emportant haut la main 32 à 27, les Amiénois se hissent à la deuxième place du tableau. Ne reste plus qu’un match (à Hazebrouck) et ils devront forcément le gagner pour demeurer en sécurité et continuer le championnat dans la poule haute. Surtout depuis que Rennes est allé gagner son duel à Rouen de justesse (26-27) dimanche et se retrouve de nouveau à égalité de points (29) avec Amiens. Le suspens est à son comble ! Retour sur les réactions de Thomas Zirn, élu joueur du match de samedi, mais aussi celles de Clément Bonin et Pierre-Alain Lavillette.
Peut-on dire que ce match était le meilleur que vous ayez fait depuis le début de cette saison ?
Clément Bonin : Ça fait longtemps qu’on n’a pas joué comme ça pendant une heure. On a tous joué tout ce qu’on pouvait.
Thomas Zirn : C’était notre prestation la plus aboutie parce qu’on a joué 55 minutes par rapport à des matches où en joue habituellement 45, 40.
Pierre-Alain Lavillette. : C’est un match abouti puisqu’on a été performant dans tous les secteurs de jeu. Je suis complètement satisfait.
Tout vous a souri, ce soir. On a senti comme un renouveau dans votre jeu d’équipe.
TZ : C’était top, on a vraiment joué un beau match de handball. On s’était bien préparé et c’était un match capital. On aurait pu mourir, ce soir, donc on est content. Avec le handball qu’on a produit ce soir, ça fait deux matches qu’on est vraiment bien. On avait fait une super prestation contre Vernon.
P-AL : On a fait un match plein. On a été très performant défensivement en première mi-temps, offensivement on n’a pas jeté les ballons, on n’a pas donné d’armes à Paris pour qu’ils puissent jouer sur leurs points forts : le grand espace et la vitesse. En deuxième mi-temps, on a évité de rencontrer le temps faible qu’on rencontre habituellement depuis le début de la saison. On a eu une période où on a enchaîné quelques matches difficiles. On a eu des doutes dans notre projet. Ensuite, notre objectif était de faire progresser l’effectif. On s’est remis en question, on a changé des choses dans nos projets de jeu qui nous ont apporté plus de stabilité à la fois offensive et défensive. Et depuis, même si on a perdu à Gonfreville, je dirais que depuis le match retour de Rennes et le match nul de Hazebrouck, on a fait des belles performances. On est satisfait de ce qu’on produit. Il y a des choses qu’on doit encore corriger, d’autres qui vont très très bien.
Il semblerait que la trêve d’un mois sans compétition vous ait été bénéfique…
CB : C’est clair qu’il n’y a pas eu beaucoup de trous depuis le mois de septembre. Moi j’ai pu avoir un peu d’arrêt parce que j’étais blessé mais là tout le monde a pu souffler pendant deux semaines et demie. Le 5 janvier on a repris la préparation, on a à peu près tous fait l’effort d’être présents deux fois par jour.
TZ : La trêve n’est jamais assez longue parce qu’on a fait de gros matches. On a peu eu un seul week-end de libre depuis août, c’était très long. Pendant la pause, on a bien coupé et on était ravi de se retrouver tous à la reprise. On avait trois semaines pour préparer ce match. Physiquement, on était prêt.
P-AL : Ce n’est jamais facile de repartir. Mais on a fait deux séances par jour sur les deux premières semaines. On a d’abord travaillé physiquement puis techniquement ce match. On a tout fait pour aller chercher ce genre de performance ce soir. Nous avons un projet qui s’articule autour de joueurs qui sont en reconversion professionnelle donc quand vous leur demandez de venir s’entraîner deux fois par jour, ils sont là le matin, ils repartent bosser, entre midi et deux, ils viennent à la muscu, ils mangent un sandwich, ils ré-attaquent l’après-midi et le soir, ils viennent s’entraîner. Et ça dix fois dans la semaine… On est satisfait quand on a un résultat comme ça au bout.
Grand verdict la semaine prochaine. La pression monte ?
P-AL : Hazebrouck n’a pas perdu de match à domicile, c’est un chaudron. Ce n’est jamais simple d’aller jouer là-bas, il va falloir qu’on lutte et qu’on prépare ce match comme on l’a fait cette semaine. Qu’on soit au taquet dans nos projets de jeu défensif et offensif. En fonction de tout cela, quand on est compétiteur… On a gagné ce soir, on va en profiter, savourer et par contre et dès demain on retravaille.
TZ : Toutes les victoires on les savoure, les défaites aussi, en soi, parce que ça nous fait progresser. Aujourd’hui, c’est bien d’avoir gagné mais ça ne suffit pas donc on va prendre le match de la semaine prochaine avec plaisir et puis on fera peut-être le carnaval dans la foulée vu qu’on sera sur place ! Victoire ou pas, on le fera !
CB : On a notre destin en main et on se donne le droit d’aller jouer une finale à Hazebrouck et ce n’était pas gagné. On va aller jouer notre peau à Hazebrouck, en espérant que ça se termine bien. J’espère que dans une semaine, à cette heure, on sera content. Il reste encore un match. Deux fois trente minutes à jouer, ça va être dur. C’est le derby, il y a beaucoup de copains, j’ai même de la famille, mon cousin, qui joue là-bas. Je lui donne rendez-vous ! Eux voudraient bien nous battre pour un derby Hauts-de-France.
Propos recueillis par Camille MARSIGLIA
Crédit photo : Léandre Leber – GazetteSports
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