Il n’est certes pas le seul joueur à avoir porté le maillot du SCO Angers mais Emmanuel Bourgaud est vraiment le seul qui a été formé dans ce club. Avant le déplacement en terre angevine, samedi, celui qui un soir de mai, au stade Delaune à Reims, a emmené l’ASC en Ligue 1, nous évoque ces souvenirs angevins et d’une ville dont on dit généralement qu’elle est agréable à vivre.
Repéré à treize ans
« J’ai en effet commencé à l’âge de treize ans et je venais d’un petit club à Corné. Nous avions rencontré Angers et j’avais marqué deux buts, et le SCO était venu me chercher, se rappelle Emmanuel Bourgaud. J’ai fait toutes les catégories de jeunes jusqu’aux pros. Et à partir de là, j’ai fait cinq ans en professionnel. Mon premier match au niveau national. C’était à Cannes et j’avais 17 ans. Nous étions en National. C’est l’époque où Angers venait de descendre de L2 en National et nous avions une licence fédérale. »
Ensuite, la carrière d’Emmanuel Bourgaud a pris réel élan suite à un changement d’entraîneur. « Quand je suis appelé à jouer, l’entraîneur a été limogé et il a été remplacé par Pascal Beaufreton qui s’occupait des gardiens. Il m’a fait confiance d’autant qu’il y avait des blessés. Je me souviens qu’un jour, j’avais marqué trois buts », poursuit le milieu de terrain amiénois. En fin de saison, nous sommes montés en Ligue 2. »
« Angers reste mon club de cœur »
Après quatre saisons avec un temps de jeu assez disparate, le natif de Corné a vu le vent tourner. « J’ai prolongé mon contrat mais j’ai fini par être prêté à Créteil (ndlr : 2010/2011). Sachant que je manquerais de temps de jeu dans ma dernière année de contrat, j’ai préféré résilier et partir au Poiré-sur-Vie. Après, le SCO est pour moi un très bon club, qui n’hésite pas à donner sa chance aux jeunes, reconnaît Bourgaud. J’ai été le premier Angevin à signer pro au SCO. C’est Olivier Pickeu qui m’a fait signer ce contrat. Jean-Louis Garcia était l’entraîneur à cette époque, c’est grâce à ces deux personnes que j’ai pu signer professionnel. »
Gardant un excellent souvenir de son long passage à Angers, Emmanuel Bourgaud en vante ensuite les différents mérites : « Angers est une très belle ville, une ville étudiante, agréable à vivre et c’est la raison pour laquelle on parle de douceur angevine, Angers reste mon club de coeur car j’y ai effectué toute ma formation. Mes parents qui seront présents samedi viennent régulièrement au stade. J’espère évidemment être dans le groupe. »
Afin d’aider les siens à vaincre une formation angevine qu’il décrit comme « athlétique » et « difficile à manœuvrer, surtout au stade Jean Bouin ». « Mais nous sommes parfaitement en mesure de leur poser des problèmes comme nous l’avons fait contre les grosses cylindrées. Ils sont derrière nous et ce ne sera pas un match simple. Il y aura beaucoup de duels mais personnellement, j’ai envie de prouver au public angevin que je suis toujours là. J’ai envie de jouer et de tout donner », annonce Bourgaud.
Lionel HERBET
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr