Capitaine d’un Amiens SC en difficulté ces dernières semaines, Thomas Monconduit aborde le quart-de-finale contre Paris avec du détachement mais également de l’ambition, en n’oubliant pas que l’objectif principal reste le match à Nice, samedi soir.
Est-ce que la déception de ceux qui ont joué à Sochaux est la même pour ceux qui étaient, comme vous, en tribunes ?
Forcément ! C’est une déception pour tout le groupe. Le staff, les joueurs, et j’ai envie de dire l’ensemble du groupe. On a tous vécu cette défaite difficilement. Mais heureusement qu’il y a un match pour relever la tête.
Vous avez quatre matches qui vont s’enchaîner, il n’y pas le temps de tergiverser, il faut se remettre dedans…
Oui, voilà, c’est ça ! Et puis après, si on prend un peu de hauteur sur tout ça, on se dit que ça nous fera un match en moins au mois de janvier. On va vraiment se concentrer sur le championnat, et c’est ça le plus important au final, c’est le maintien l’objectif, pas la coupe de France.
Donc peu importe le résultat face à Paris, l’objectif c’est Nice ce week-end ?
On a quand même envie de faire un bon et d’être performants, mais on le sait, ce n’est pas un secret, depuis le début de l’année l’objectif c’est le maintien. Comme je l’ai dit au moment du tirage au sort, ce match contre Paris c’est du bonus. Si on arrive à gagner c’est extraordinaire, si on perd, tout le monde nous voit déjà perdants, donc ce sera logique. Il faut le prendre comme du bonus, comme un match à jouer, à prendre du plaisir et puis il y aura Nice qui sera beaucoup plus important que Paris.
Qu’est-ce qu’il faut faire contre cette équipe ?
Ce n’est pas que contre Paris mais contre tout le monde, s’il n’y a pas un minimum d’agressivité et que l’on n’est pas en bloc, on va prendre l’eau. Que ce soit contre Paris, ou, on l’a vu dimanche, contre Sochaux. Il faudra un bloc bien compact et une solidarité à toute épreuve.
Et essayer de retarder l’échéance du premier but ?
Retarder, oui et non, on a juste envie de faire un bon match. Et qui sait, on ouvrira peut-être le score ? On doit retrouver l’ADN du club et l’âme de l’équipe sur ce match pour pouvoir derrière enchaîner avec de la confiance les matches de championnat.
Quel sentiment cela vous a-t-il procuré de voir que cet ADN a pu être perdu à Sochaux ?
C’était un peu de décepetion, et on avait surtout mal pour nos coéquipiers sur le terrain parce qu’on les sentait impuissants et on avait envie de les aider, sauf que l’on ne pouvait pas. En tout cas, je pense que ça nous a mis une petite piqûre, on n’a pas envie de reproduire ça. Et je ne pense pas qu’on le reverra d’ici la fin de saison.
Au mois d’août, après le match au Parc, vous aviez loué leur intelligence de jeu…
On le sait, ce sont des grands joueurs, ils ont une intelligence que l’on n’a pas. Ça va être difficile, mais on a envie de faire un grand match.
On ressent de l’admiration mais il n’y a pas de peur ni de crainte dans votre discours…
Mais il n’y a pas d’admiration non plus. On me demande, donc je dis qu’ils sont très forts, ce sont des joueurs de très grande qualité, de supers joueurs, mais quand on arrive sur le terrain, on est onze mecs contre onze mecs, et on a envie de gagner comme à chaque match.
Propos recueillis par Adrien ROCHER
Crédits Photo : Léandre Leber – Gazette Sports
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