Satisfait et soulagé de pouvoir rejouer au stade de la Licorne, Christophe Pelissier est conscient que la tâche ne sera pas aisée face à Monaco, le champion de France en titre. Néanmoins, l’entraîneur de l’Amiens SC espère que ses joueurs afficheront leur meilleur visage, afin de contrecarrer les plans monégasques.
Vous allez retrouver le stade de la Licorne, on imagine que vous êtes soulagé…
Effectivement. Depuis deux mois, on se déplace et cela impacte au niveau des organismes. Maintenant, du match contre Monaco jusqu’à celui contre Nantes (20 décembre), nous allons jouer neuf matches en six semaines (ndlr : cinq), c’est donc une bonne chose d’en jouer à la maison pour éviter d’accumuler la fatigue.
On dit que les équipes se construisent dans l’adversité. Avez-vous le sentiment qu’il y a un avant et un après l’épisode de la barrière ?
Si on voit la progression de l’équipe, on se dit que ça peut être un facteur impactant. Cependant, je pense que cela n’a pas trop impacté les joueurs. Malgré tout ce qu’il se disait autour, on est resté concentré sur le sportif. Je ne pense pas que cela ait servi de déclencheur. Il est vrai que dès que l’on parle en mal de quelque chose, cela déclenche automatiquement un réflexe humain. Cela a peut-être amené un supplément d’âme à l’équipe, permettant d’obtenir ces résultats, mais il ne faut pas en faire trop. C’était la seule chose à faire. Le sportif demeurait notre seul moyen d’expression.
Pensez-vous que le fait de retrouver la Licorne peut avoir un impact sur la performance de vos joueurs ?
Je l’espère ! Recevoir le champion de France, à la Licorne, est une magnifique fête pour le club. Il faut donc que les joueurs aient envie de se sublimer pour faire une performance. Il faut prendre avec le maximum d’enthousiasme. Par rapport au niveau présumé des deux équipes, cela peut être un match de Coupe. On sait qu’il peut y avoir des exploits dans ce genre de compétition, on va essayer d’en faire un car ce serait un très gros exploit pour l’Amiens SC.
Vous vous étiez déjà retrouvé dans ce genre de situation pour l’ouverture du championnat, contre le Paris Saint-Germain. Depuis il y a eu une dizaine de matches de Ligue 1, qu’est-ce que cela change ?
On dit toujours que c’est un peu de chance d’affronter une grosse équipe lors de la première journée, parce qu’elles ne sont pas totalement rodées. Maintenant, elles ont pris leur rythme de croisière mais nous avons aussi augmenté notre niveau de performance. Néanmoins, Paris et Monaco sont des clubs bien au-dessus du niveau de la Ligue 1, ce sont des équipes « niveau Ligue des Champions ». La barre est encore très haute mais c’est le genre de match qui nous fera grandir. Cela aussi un moyen de démontrer qu’Amiens à le niveau pour se maintenir en Ligue 1. Cependant, si on fait un exploit contre Monaco et que l’on ne se maintient pas, je ne suis pas preneur. Monaco est le premier match d’une longue série d’ici la trêve, ce n’est donc sûrement pas une finalité. La défaite est attendue, vous avez déjà tous prévu vos papiers pour le moment, on ne peut donc que bousculer la hiérarchie. Quoi qu’il arrive, ce match ne va en aucun cas établir notre saison.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : PanoramiC
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