FOOTBALL – Mathieu Bodmer : « Le club ne part pas de zéro »
Fort de ses 370 matches en Ligue 1, Mathieu Bodmer est la recrue d’expérience du mercato amiénois. Passé par Lille, le Paris Saint-Germain ou – plus récemment – par Nice et Guingamp, le défenseur central de 34 ans a repris le chemin de l’entraînement avec ses nouveaux coéquipiers, ce mercredi. L’occasion pour lui de s’exprimer pour la première fois devant la presse et de donner son point de nouveau sur son nouveau club.
Quelles sont vos premières sensations après la prise de contact avec le groupe ?
Elles sont bonnes. Nous avons eu l’avantage de reprendre lundi et, ainsi, de faire connaissance entre partenaires. Aujourd’hui, nous avons pu retoucher le ballon après un mois de vacances. Maintenant, on va travailler afin d’aborder la saison de la meilleure des manières.
L’Amiens SC, c’est avant tout un groupe et une belle alchimie au sein de celui-ci. Il va falloir se fondre au sein de ce groupe…
Bien sûr. Je suis au club depuis trois jours et tout se passe pour le mieux. J’ai la chance d’avoir joué dans plusieurs clubs (ndlr : huit avec Amiens), je connais donc le temps d’adaptation à un nouveau club et à un nouvel environnement. J’arrive dans une région qui n’est pas loin de chez moi (ndlr : Evreux en Normandie), c’est un avantage. Il ne reste plus qu’à m’installer avec ma famille et à trouver un logement.
Comment décrivez-vous votre nouvelle équipe ?
Il y a avant tout pas mal de qualités techniques, le milieu de terrain est capable de donner des bons ballons alors que le secteur offensif est composé de joueurs rapides. C’est un jeu axé sur beaucoup de verticalité à la récupération du ballon. C’est un groupe solide, avec beaucoup de valeurs. Cette équipe a démontré qu’elle avait des ressources en remportant certains matches avec un scénario bien particulier. Maintenant, la Ligue 1 c’est très différent. Il y a d’autres budgets et d’autres collectifs sur la ligne de départ. C’est une autre étape que le passage du National à la Ligue 2. Pour autant, ce groupe est composé de jeunes joueurs qui n’ont pas de limites.
Pour vous, c’est l’occasion de vous relancer après une dernière saison plus difficile entre Nice et Guingamp…
Contrairement à ce que tout le monde pense, c’est une saison où j’ai le plus joué depuis longtemps. J’ai dû jouer 30 ou 35 matches en tant que titulaire (ndlr : en réalité 22 matches en championnat). Il est vrai que je suis parti de Nice dans des conditions spéciales alors que j’aurais aimé rester. Ensuite, j’ai été à Guingamp afin de vivre une nouvelle aventure. Aujourd’hui, j’ai signé trois ans à Amiens et je préfère retenir que le positif du passé.
Cela risque d’être votre dernier contrat de joueur professionnel…
J’aurais 37 ans à la fin du contrat me liant avec Amiens. On verra bien mais je ne me prends pas la tête. Le temps que je me lève le matin avec l’envie de jouer au football dans un club dont le projet me correspond, je continuerai.
Vous découvrez un club plus modeste où tout reste à faire
J’avais déjà vécu ce genre d’aventure à Nice. Quand j’arrive au club, ils venaient de finir à la 17e place du championnat. Depuis, le club a progressé pour en arriver là où il en est aujourd’hui. Je sors d’un passage à Guingamp, un club très familial avec une philosophie à part dans le football français. Amiens demeure un endroit où il y a des conditions de travail plus qu’intéressantes. Les installations sont bonnes, les terrains d’entraînement sont de qualité et le groupe est très prometteur. Quoi qu’on en dise, le club ne part pas de zéro. Le groupe est très uni, il était content de se retrouver. Il faudra désormais s’adapter à la Ligue 1, rester soudés pendant les temps faibles. Ce groupe carbure à plein régime depuis plus d’un an, il faudra passer le cap de la Ligue 1.
Vous allez tout de suite être dans le grand bain avec un premier match contre le Paris Saint-Germain au Parc des Princes…
C’est une bonne chose. Il vaut mieux les prendre dès le début de saison. Pour y avoir joué, je sais que le premier match au Parc des Princes est toujours compliqué. Nous irons là-bas avec la volonté d’être au maximum de nos capacités physiques et mentales. Nous n’avons rien à perdre.
Propos recueillis par Romain PECHON