Eddy Rozé le marcheur au long cours
« J’ai commencé à l’âge de 12 ans la marche et cette semaine je fais les 427 km du Paris Ribeauvillé » sont les premiers mots du marcheur de l’AUC Eddy Rozé lors de notre rencontre.
Eddy Rozé, est un marcheur au long cours… Spécialisé dans la longue distance, Eddy prend le départ aujourd’hui de cette épreuve vieille de 20 ans à faire en deux étapes. La première est le prologue de 14.6km au départ de Neuilly sur Marne à 17h30. Puis, une transition pour le second départ à partir de 22h30 du palais des ports de Château Thierry. L’arrivée est prévue samedi après une cinquantaine d’heures de marche. Le favori est le russe Osipov vainqueur de 6 des 7 dernières éditions.
« Je vais chercher la victoire cette année, la préparation a été optimale. Je fais l’épreuve avec une équipe d’une trentaine de personne et deux campings cars qui se relaient. Cette année l’AUC et des partenaires privés me soutiennent. Même si le budget est difficile à boucler.
L’entrainement, c’est 200km par semaine depuis décembre, environ 5000 km au total. Je m’entraine toute la semaine et je fais des marches nocturnes le weekend. Je mange en famille et après je pars marcher. Je m’entraine en soirée pour habituer mon organisme et mes yeux à gérer la tombée de la nuit ou lever du jour. Il est fréquent d’avoir des hallucinations et il faut apprendre à repousser cette envie de dormir. Il faut être vigilant aux voitures, motos. Tous n’ont pas de savoir vivre vis-à-vis des sportifs en bord de route. Qui plus est, quand je m’entraine au petit matin je croise les retours des noctambules ou les chasseurs.
C’est 12 ou 13 paires de basket par an, et 4 à 6 paires sur l’épreuve. Il faut que les pieds et le corps restent le plus souvent secs. Je me change complètement très régulièrement. Le plus difficile est de gérer une météo pluie-soleil sur les 3 jours. C’est un parcours complexe, avec de belles montées et descentes dues aux Vosges avec le col du Calvaire et du Bonhomme. De par mon gabarit je préfère les montées. Je n’arrive pas à me laisser aller en descente… En marche de grand fond nous sommes jugés sur le « décollement ». Il faut obligatoirement un contact au sol alors qu’en marche athlétique il faut que la jambe soit tendu en plus. Une dizaine de juges sont sur le parcours et vérifient la « bonne marche ». Je mange toutes les heures, alternant salé sucrée, l’hydratation doit être très régulière. Pour l’alimentation, je continue de suivre les conseils des anciens en restant le plus simple possible avec une alimentation faite de purée, sandwich, glucides…
Après chaque course je me dis que c’est la dernière. Mais l’amour du sport et cette passion nous fait continuer et repartir une année supplémentaire… »
Rendez-vous samedi pour savoir si Eddy Rozé a gagné son pari ! Il aura mis toutes les chances de son côté pour y arriver !
Leandre Leber
https://www.facebook.com/eddy.roze.1
http://www.ribeauville.fr/fr/paris-ribeauville-a-la-marche.html