FOOTBALL : Christophe Pélissier, un entraineur français qui réussit
La semaine dernière, lors de la soirée des Trophées de l’ U N F P, pour la première fois depuis des dizaines d’années, trois entraîneurs étrangers ont été honorés et ont été classés en tête. Ils ont ainsi relégué leurs collègues français assez loin. C’est un triste constat mais malheureusement réel.
De plus en plus, les présidents des clubs français n’hésitent pas à enrôler un entraineur étranger. Monaco, le PSG, Nice, Nantes notamment ont fait appel à un technicien espagnol, portugais ou suisse.
Alors, il est de bon ton pour certains médias parisiens de snober les entraineurs français qui ne parviennent pas à réussir à obtenir de bons résultats. Et de critiquer par exemple la Fédération française qui fait appel à des entraineurs ayant plus ou moins échoué dans leur club respectif, le dernier en date étant Ripoll qui a intégré la D T N.
Pourtant en France, il existe des techniciens de qualité, des hommes qui aiment passionnément leur métier et obtiennent avec leur formation de bons résultats.
Tel est le cas de Christophe Pélissier qui a prouvé à Amiens qu’on pouvait réussir avec des moyens qui ne sont pas forcément exceptionnels.
Christophe Pélissier fait honneur à sa profession d’entraineur et sa réussite à l’ASC démontre qu’un Français peut réussir.
La consécration de Christophe Pélissier peut aussi s’expliquer à partir de son parcours personnel. Il connait en effet toutes les facettes du football puisqu’il a entrainé des équipes de gamins puis des seniors dans des divisions modestes.
Il a appris à parler aux joueurs et surtout leur a rappelé qu’un joueur, fut-il exceptionnel, ne pouvait pas à lui seul, gagner un match. Christophe Pélissier a sans cesse martelé que le collectif primait, qu’à partir du moment où on vivait bien ensemble, on jouait bien ensemble.
Enfin, s’il nous fallait comparer Christophe Pélissier avec un technicien français ayant effectué un parcours à peu près identique, nous pensons à Gérard Houllier dont la carrière a vraiment démarré à Noeux les Mines.
Lionel Herbet