FOOTBALL : Olivier Lagarde a trouvé sa voie à Amiens
La dernière émission la Tribune sur France Bleu Picardie, avait pour invité Olivier Lagarde, l’entraineur des gardiens de l’Amiens SC. Nous avons découvert un homme vraiment attachant et aimant son métier.
Nous pensions bien le connaitre depuis son arrivée à l’Amiens SC, voici un peu moins de deux ans. Il « montait » pour la première fois dans le nord de la France lui qui, auparavant, avait écumé les terrains de la région de Toulouse, connaissant même son heure de gloire lorsqu’il avait été l’adjoint de Christophe Pélissier dans ce qui restera, la fabuleuse aventure de Luzenac.
Olivier Lagarde s’est un peu plus dévoilé ce lundi dans l’émission la Tribune sur France Bleu Picardie et fort bien animée par Mathieu Dubrulle. En une heure d’émission, ce grand gaillard au physique de déménageur s’est dévoilé un peu plus et ce que nous retiendrons surtout de lui, c’est son côté humain.
Olivier Lagarde aime les gens en général, mais malheur à celui qui le trahit.
Avec lui, l’amitié ne s’achète pas. C’est inné ou pas. Lui, l’Homme du Sud Ouest s’est fait un tas d’amis à Amiens et en Picardie. Il nous a certifié qu’il ne pleurerait pas le jour où il regagnera sa région, mais nous n’en sommes pas certains.
« Quand je suis arrivé chez vous, je ne comprenais pas le picard. Aujourd’hui, ça va ».
À l’ASC, Olivier Lagarde a été recruté pour être l’entraineur des gardiens. Un poste spécifique qui selon lui, requiert un certain physique. Si vous mesurez moins de 1m80, ce n’est pas la peine de vous adresser à lui.
« J’ai fait le contraire de Christophe Pélissier. Lui a débuté gardien puis a joué dans le champ. Moi j’ai fini gardien ». Et ce poste lui plait au point qu’à l’ASC, outre le fait qu’il entraine le trio Gurtner-Adiceam-Banaziak, il a créé cette saison, une école de gardiens.
« J’étais vraiment étonné qu’à Amiens, il n’y ait pas d’école de gardiens et qu’il n’y avait pas de suivi. Alors, j’ai décidé de faire en sorte que tous les gardiens de Régis, jusqu’aux U 10, puissent se connaitre et travailler ensemble. Christophe Mazingarbe me donne un sérieux coup de main ».
Outre ce travail au quotidien avec les gardiens, Olivier Lagarde supervise parfois les adversaires de l’ASC et décortique leur jeu.
Au fil de la conversation, on apprend que Régis Gurtner rencontré à Luzenac par le duo Pélissier-Lagarde, est Amiénois pour un bon bout de temps, car une reconversion lui sera proposée au terme de son contrat de joueur.
Mais ce n’est pas pour demain.
Olivier Lagarde aime aussi les joueurs.
Ainsi, ne tarit-il pas de louanges à l’égard de Aboubakar Kamara qu’il compare « à un gros nounours qui a pris confiance en lui depuis son arrivée. Je suis content que nous l’ayons gardé ».
Olivier Lagarde a un mot gentil pour Oualid El Hajjam, opéré ces derniers jours de l’appendicite.
Et puis, il aborde enfin le chapitre du jeu développé par l’équipe. Même s’il y a parfois des revers comme celui de Nîmes, Olivier Lagarde aime ce côté chatoyant et la prise de risques des joueurs qui, en contrepartie, paient leurs erreurs défensives au prix fort.
Qu’importe, Olivier Lagarde est heureux de venir chaque matin, respirer l’air de la Licorne. Certes, le soleil du Sud-Ouest lui manque, mais il sait que l’amitié se moque du temps. Ce temps qui passe inexorablement et qui fait qu’à partir d‘un certain âge, « quand on est gardien, on peut plonger, mais c’est franchement difficile de se relever ».