HISTOIRE : 26 août 1978, le face à face BUCHOT-GRILLON
C’était voici une quarantaine d’années et l’histoire que nous allons vous raconter aujourd’hui, c’est celle des retrouvailles entre deux hommes qui avaient l’un pour l’autre, une réelle amitié.
D’un côté, il y avait Robert BUCHOT, nouvel entraineur de l’Amiens SC et de l’autre André GRILLON qui avait été le coach de l’ASC de 1968 à 1977 et qui avait émigré pour le club de Lucé.
Un bail et un record qui reste encore aujourd’hui inégalé.
En effet, de nos jours, la durée de vie d’un entraineur est de 2-3 ans
Lorsqu’il avait été l’entraineur d’Amiens, André GRILLON qui était en même temps celui de l’équipe de France amateurs (à l’époque c’était possible), avait eu sous sa coupe Robert Buchot. Celui ci qui est resté un fidèle spectateur des rencontres à la Licorne (il est souvent accompagné de son ami Paul IMIELA), était un redoutable attaquant et un buteur hors pair. Il était capable d’aligner buts sur buts et une saison, en CFA, il en marqua 26.
Le hasard a fait que pour la troisième journée de championnat de division 2 (la même division qu’aujourd’hui), l’Amiens SC recevait au stade Moulonguet l’équipe de Lucé.
Dans le Courrier Picard du 23 août 1978, nous avions interrogé les deux entraineurs. Et dans les questions, figurait celle-ci, que pensez-vous de votre adversaire du jour?
André GRILLON était catégorique:
« J’ai beaucoup de plaisir à revoir Robert. C’était un gagneur, un joueur qui avait de grosses qualités physiques. Robert aurait du jouer à un niveau supérieur »
De son côté, Robert Buchot était admiratif quand il parlait de son ancien entraineur:
« Il m’a enseigné une certaine forme du football, un football sain. C’est un homme d’une grande intégrité et j’ai été marqué par son passage à Amiens. Sans lui, je pense que je n’aurais jamais été entraineur ».
Le match ne devait pas connaitre de vainqueur, les deux équipes se séparant sur le score de 0-0. En fin de rencontre, Lucé domina nettement mais Joël Beaujouan, un grand gardien, avait été éblouissant et arrêté tous les tirs adverses.
Lionel HERBET