FOOTBALL : Simon Lucq, le maitre de la préparation physique

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Simon Lucq, le maitre de la préparation physique

Depuis plusieurs années déjà, Simon Lucq est le préparateur physique de l’Amiens SC. En ce début de saison, il est celui avec qui les joueurs ont le plus de contacts. Simon Lucq est catégorique : «  Il faut des fondations solides. »

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Au sein du staff technique de l’ASC qui n’a du reste subi aucun changement par rapport à la saison dernière, Simon Lucq, le préparateur physique de l’équipe, est celui qui a la lourde tâche de faire en sorte que les joueurs du groupe soient en forme pour la première journée de championnat. Et si possible que cette forme qui sera par la suite entretenue, ne s’envole pas dès les premiers frimas.

En ce début de saison, Simon Lucq prépare un groupe dans lequel les joueurs ont mis un terme à la saison précédente à des moments différents. La plupart ont arrêté au soir du 3 juin après la dernière journée de National tandis que d’autres relèvent de blessure ou d’inactivité. D’autres ont arrêté très tôt parce qu’ils étaient dans un club pro tel Quentin Cornette qui a coupé plus tôt. Sans oublier ceux qui font le Ramadan. Simon Lucq doit donc tenir compte de tous ces paramètres.

 » Pour le développement de  l’ensemble des qualités  nécessaires pour la performance dans le football, c’est vrai qu’en ce début de saison, nous allons beaucoup travailler les qualités athlétiques, indique Simon Lucq. La réussite d’un projet athlétique, c’est la réussite d’un projet global avec l’adhésion du coach et du staff médical. L’important en cette période est de mettre des fondations solides. C’est un peu comme une maison. Si les fondations ne sont pas assez solides, forcément ce qu’on va mettre au-dessus, à un certain moment,  va plier et même s’écrouler.

L’objectif est donc d’avoir des fondations solides pour pouvoir durer dans la saison , digérer l’ensemble des séances qui vont être mises en place et digérer les différentes compétitions dans lesquelles nous sommes engagés et qui sont plus nombreuses que l’an dernier. L’objectif est d’atteindre un certain pic de forme pour le 29 juillet soit la première journée de championnat et entamer ensuite une période de cinq semaines avec une accumulation de matches (championnat et coupe de la Ligue). Ensuite, il y aura une trêve internationale qui nous permettra de remettre en place les organismes pour pouvoir durer. »

Dans le groupe, certains joueurs sont inconnus de Simon Lucq. « Nous manquons de repères à leur sujet. Au niveau athlétique, les tests qu’ils vont subir arrivent donc au bon moment.» Les conseils que va donner Simon Lucq sont immuables : boire beaucoup en cas de chaleur, anticiper les pertes  en amont, s’habituer aux changements de surface,  etc…

« Par rapport au National, la L2  est beaucoup plus exigeante surtout sur le plan physique avec un plus grand nombre de matches, certains disputés en semaine. Nous serons ainsi confrontés à des semaines à trois matches ce qui n’était pas le cas en National même si ce championnat était long.

Dans les séances d’entrainement, la  L2 ne modifie pas trop les choses sauf que nous allons être dotés de matériel de très haute précision dans l’analyse de l’entrainement et le retour des données . Cela nous permettra d’identifier  les charges d’entrainement qui ont été mises en place. Ces données GPS et cardio vont nous permettre la réponse cardiaque sur l’entrainement et la réponse en terme de distance parcourue, de vitesse, sur l’accélération, la décélération etc… »

Dernière question à Simon Lucq : compte tenu de la différence de morphologie entre certains joueurs, peut-on imaginer un jour un préparateur par joueur ?

« Nous y sommes déjà, conclut Simon Lucq. Lors des séances, même si elles paraissent similaires, on  tient compte des données des tests si bien que les joueurs n’ont pas forcément la même distance à parcourir, la même intensité d’entrainement à réaliser dans un temps donné. Nous sommes déjà dans une démarche d’individualisation. Avec ces moyens de contrôle dont nous disposons, nous pourrons réduire le nombre des blessures musculaires. Pour conclure, l’idée est d’éviter le sous-entrainement et le sur-entrainement afin d’atteindre un pourcentage maximal  du pic de performance des joueurs « .

Lionel Herbet