« Nous vivons très bien ensemble… » J. Ielsch
A trois jours du déplacement à Colmar, le capitaine de l’Amiens SC s’est confié. Il revient sur la trêve qui vient de se dérouler à quinze jours de la fin du championnat ; de son rôle de capitaine, du groupe qui vit une belle aventure humaine.
Julien Ielsch est un joueur important dans un collectif, au verbe haut et qui, depuis quelques semaines, a endossé le costume de capitaine. Sans oublier le fait qu’il a réussi cette saison, quelques coups d’éclat, en marquant des buts « venus d’ailleurs ».
«Je pense que c’est la première fois que la Fédération fait une trêve comme celle que nous venons de vivre, souligne Julien Ielsch. Pourquoi ? Je n’en sais rien mais je trouve que c’est quand même bizarre de faire une trêve quinze jours avant la fin du championnat.
« Nous aurions bien sûr préféré enchainer après Strasbourg car nous sommes sur une série positive. Maintenant, nous savons ce qui nous reste à faire, c’est à dire quinze jours pour aller chercher ce que tout le monde espère.
Comment s’est passée la semaine écoulée ?
« Ce fut une première semaine non pas de repos mais un peu plus légère avec certaines activités ludiques et ce, afin de resserrer encore plus les liens dans le groupe. Mais nous avons quand même bien bossé en n’oubliant pas notre prochain rendez-vous de ce vendredi. Et c’est reparti depuis ce lundi.
Un an après, l’Histoire se répète pour vous ?
Non, c’est différent car avec le Red Star, nous avions acquis le droit d’accéder à la L2 quatre journées avant la fin. Cette année, c’est différent car les deux matches qui restent seront décisifs alors qu’avec le Red Star, nous avions fini en roue libre.
Tout de même Julien, quelle superbe fin de championnat ?
Avec le retard que nous avions à la mi-février, personne ne nous attendait. Maintenant que nous y sommes, nous n’allons plus rien lâcher. C’est vrai mais ce sera sensationnel si nous allons jusqu’au bout. Soyons positifs et retenons surtout ce que nous avons réussi depuis plusieurs semaines. Sur les dix derniers matches, nous faisons six victoires et quatre nuls. Nous sommes troisièmes et avons notre destin entre nos pieds. Mentalement, nous verrons si nous sommes capables de réussir.
Parlez-nous de votre rôle de capitaine ?
En tant que capitaine, je ne parle pas plus qu’en début de saison. Maintenant capitaine ou pas, c’est anecdotique, je m‘en fiche. C’est ma façon de procéder avec le groupe. Que ce soit Khaled, Régis ou moi, c’est clair. Quand on veut parler on parle. Ce n’est pas un groupe fermé qui n’écoute qu’une seule personne. Au contraire, dans notre groupe, tout le monde a vécu des choses que ce soit au niveau sportif ou humain. Tout le monde est là pour apporter sa pierre à l’édifice, ancien ou pas, joueur d’expérience ou pas.
Le coach, je ne le vois pas plus qu’avant sauf que nous avons une réunion une fois par mois avec Régis et Khaled.
Le groupe ne concerne pas que les seize qui figurent sur la feuille de match ?
C’est en effet tout le monde. Même les gars qui vont avec la réserve sont dans le groupe. C’est là qu’on voit qu’avec Patrice Descamps, un sacré travail a été réalisé. On le voit avec la réserve en CFA 2 qui est presque maintenue. Ce n’est pas facile de convaincre des garçons d’aller jouer en CFA 2 et de leur faire adopter un certain discours. Nous sommes tous assez intelligents pour savoir que dans ce genre d’histoire, nous avons tous, à gagner. Nous savons que nous jouons tous pour un collectif, pour un club et non pas pour nous.
« Je vais voir la CFA 2 et les U 19 »
C’est important que tout le monde joue le jeu et cette saison, cela a été le cas, que ce soit en National ou en CFA 2. Dès que je le peux, je vais voir la CFA 2 et les U 19 ans car il n’y a pas que notre petite personne qui est importante mais le club avant tout. C’est vrai que le club découle de l’équipe première. Si celle-ci marche bien, c’est tout bénéfice pour le club. Mais pour que l’équipe première marche bien, il faut qu’en bas, il y ait des jeunes de qualité et de la concurrence.
J’ai eu la chance de faire plusieurs montées, avec des groupes différents.
Notre groupe est sain et tout le monde a compris que nous avions tous quelque chose à gagner.
Par rapport au groupe précédent, la différence se situe au niveau de la combativité. En 2010, nous savions que nous étions plus ou moins limités mais le coach a su tirer la quintessence de nos qualités. Personne ne lâchait rien dans l’équipe et ce, de la première à la dernière seconde de jeu.
Cette saison, l’aventure humaine est venue progressivement. Une aventure humaine ne se produit qu’à partir du moment où il y a des résultats.
La défaite d’Orléans a remis tout le monde dans le droit chemin. Tout le monde se croyait beau. Finalement, cette défaite nous a fait du bien et la victoire à Luçon a concrétisé cette impression et a resserré le groupe.
Et depuis nous vivons très bien ensemble… »
Lionel HERBET