Cédric VITU et Yvan Mendy se sont montrés expéditifs
La boxe picarde et plus particulièrement du département de l’Oise a brillé de mille feux ce samedi sur le ring de Levallois Perret avec Cédric Vitu et Yvan Mendy.
Cédric Vitu est un pugiliste moderne. Il vient par exemple en conférence de presse avec noeud papillon sur chemise, se met à poil après un combat sur les Champs Elysées et n’hésite pas à lancer un défi à un futur adversaire sur le ring après une victoire. Bref, Cédric Vitu a beaucoup imité la boxe américaine et son environnement. Tel a été le cas ce samedi sur le ring de Levallois Perret, un ring qui devient pour lui fétiche.
Cédric Vitu a conservé son titre européen des super welters face à l’Espagnol Ruben Varon. Celui-ci a été littéralement saoulé de coups lors de la 4e et dernière reprise. On a vu le boxeur espagnol affalé dans un coin du ring ne pouvant résister au déferlement de coups décochés des deux mains par Cedric Vitu. « Je suis content, a déclaré sur le ring Cédric Vitu. Je voulais gagner avec la manière et j’appuyais mes coups. Maintenant, je voudrais disputer un championnat du monde ». Et de lancer un défi à un autre Français Michel Soro et ajoute-t-il « cela ferait une demi-finale mondiale ». Ajoutons que Cedric Vitu est entrainé par son père Jean-Christophe à qui il doit tout.
En effet quand il était jeune, Vitu n’a pas toujours été dans les clous et c’est son père qui l’a remis en selle. Entre les deux hommes, il y a beaucoup plus que de l’amour entre un père et un fils. Son père a un peu modifié sa préparation et pour ce combat lui a fait gagner quelques kilos. Cela n’a en rien, freiné sa vitesse de bras. Cédric Vitu se plaint qu’il ne soit pas suffisamment aidé par sa ville Creil et que par exemple la salle dans laquelle il s’entraine est glaciale. Il sollicite ainsi l’aide d’une ville. Alors, nous proposons à Jérôme Fouache s’il serait d’accord d’accueilir, ne serait-ce que pour les entrainements, Cédric Vitu?
La salle de la Veillère à Amiens est spacieuse et cela donnerait un coup de fouet supplémentaire à la boxe amiénoise. L’autre boxeur de l’Oise qui disputait un combat imprtant était Yvan Mendy qui a conservé son titre WBC international des légers face à son compatriote Samir Kasmi mis ko dans la 9e reprise. A noter que dans la salle figurait un autre Mendy, Jean Baptiste que nous avons bien connu voici une vingtaine d’années quand il venait se préparer à … Gamaches. Une occasion de rendre hommage à Marceau Thorel, décédé voici peu et qui, dans cette ville de la vallée de la Bresle, qui fut la première à organiser un championnat du monde en Picardie, était le maître des lieux.
Rendons aussi hommage à l’Equipe 21 seule chaîne télé à vraiment s’intéresser régulièrement à la boxe. Avec de surcroit les commentaires de Jean Phylippe Lustyck et Dominique Nato tandis que les grandes radios nationales n’évoquent pour ainsi dire jamais la boxe dans leurs journaux. Soyons fiers d’être Picards et rendons grâce à Vitu, Mendy mais aussi les Frenois, Averlant, Duhaupas et Sebire de faire briller les couleurs d’une région dont nos responsables politiques veulent qu’elle soit rayée d’un coup de crayon.
Lionel HERBET