FOOTBALL : « Le championnat est extraordinaire » R. Domenech

ivier lagarde et raymond domenech
Ⓒ olivier lagarde et raymond domenech
Publicité des articles du site GazetteSports

Raymond Domenech et l’histoire de la grenouille

Cela fait maintenant trois ans que l’ancien sélectionneur de l’équipe de France Raymond Domenech commente les matches de National pour Ma Chaine.

publicite cit dessaint 2 gazette sports

Vendredi dernier, il se trouvait au stade de la Libération où il a assisté à la défaite sévère de l’Amiens SC face à Boulogne.

Un mois et demi auparavant, il était à la Licorne pour le match Amiens SC -Strasbourg. Il a donc vu deux visages de l’équipe amiénoise.

Raymond Domenech a bien voulu nous accorder un court entretien et nous livrer ses sentiments sur des sujets d’actualité, son regard sur le National, sa passion du football, Michel Platini, Rolland Courbis  et le stress de l’entraineur. Il en a profité pour nous raconter l’histoire de la grenouille.

« C’est vrai que cela fait trois ans que je suis pour Ma Chaine, les rencontres de National. Je vois surtout les meilleures équipes. Le niveau est pour moi constant  même si certaines équipes ont un comportement inégal. Le Red Star était un peu au-dessus et ensuite, ils ne se sont pas trompés dans le recrutement.  Je note aussi un manque de régularité et un manque de continuité.

« Cette année, le championnat est extraordinaire. En deux matches perdus ou gagnés, on peut être sur le podium ou dans la charrette. Tout le monde peut descendre et tout le monde peut monter.

« Il y a un écart avec la L2 sur la maitrise technique. Physiquement, les joueurs  sont pareils.

« Je prends toujours plaisir à commenter des matches de National  parce que cela reste du football. La différence vient bien sur de la maitrise du ballon, la gestion des temps forts et des temps faibles.

« Me retrouver sur un banc en tant qu’entraineur, me faire allumer par les uns et les autres, c’est fini pour moi. Le terrain ne me manque pas. Ce qui me manque par contre, c’est faire des entrainements. Je peux très bien repartir demain dans un Centre de Formation, voir grandir des gamins. Dans un club, je n’aime pas une situation figée et entrainer toujours les mêmes catégories.

« Il faut bouger. Les mecs  qui ont fait un centre de formation et qui passent pros, se rendent compte   des manques qui existent dans leur formation.

« Au plan de la F I F A, il se passe des tas de choses. C’est dommage car Michel Platini est un bon candidat, un sportif, quelqu’un qui travaille pour le terrain.

« Quant à Rolland Courbis, je vais essayer de faire passer au Syndicat des Nntraineurs auquel j’appartiens, une réglementation afin qu’un   entraineur ne puisse pas entrainer deux clubs dans la même division, dans la même saison. Regardez Rolland Courbis.  Il a fait le recrutement de Montpellier. Il connait tous les mecs  et avec Rennes, il va retrouver Montpellier trois journées avant la fin du championnat et qu’il pourra faire descendre.  Ou est l’équité sportive, la justice?

« Quant au stress chez l’entraineur, c’est comme dans tous les métiers. Je raconte toujours l’histoire de la grenouille. Vous mettez une grenouille dans de l’eau froide. On fait monter la température  doucement. Elle vivra très longtemps.  Mais si au contraire on fait bouillir l’eau et qu’on jette la grenouille dedans, elle va mourir. La pression? Je vis avec la pression depuis des années alors!  Mon coeur bat beaucoup plus quand je joue par exemple au poker. Il y a des pics d’émotion qu’on gère plus facilement au football »

Lionel Herbet