Tchèques et Suissesses ouvrent le Bal !
Ce 17 décembre est marqué par le début du Tournoi International Féminin de Hockey sur Glace des Quatre Nations, seconde édition, réunissant les pays Européens de la Suisse, République Tchèque, Norvège, et enfin le pays hôte – la France.
Une préparation d’envergure avant les Mondiaux de mars / avril 2016, car les concurrents à notre équipe nationale seront rudes, à l’image des Tchèques championnes en titre. Les rencontres se déroulent au Coliséum, du 17/12 au 19/12.
Score final: République Tchèque 4-3 Suisse (après séance de penaltys).
Tiers 1 :
Il suffira d’une minute et trente secondes pour que le public assiste à l’ouverture du score.
En break, l’équipe Tchèque profite d’un rebond et n’a plus qu’à pousser le palet au fond des cages, alors que la gardienne est désarmée suite à son premier arrêt.
Un coup de massue pour la Suisse dont la réaction ne se fait pas attendre, puisqu’elle obtient un tir plein axe depuis le slot, puis finit par s’installer durablement en zone offensive. C’est à nouveau d’une contre-attaque qui débloque un compteur, lorsque la #7 des « rouge » ramène les deux formations à égalité.
La gardienne, pas assez avancée, offre l’espace suffisant pour le poteau gauche rentrant. Tombe la première pénalité de la rencontre, pour slashing, en faveur des Tchèques. Le palet tourne aisément mais une attaquante adverse s’empare du puck et défie la gardienne, sauvé par son poteau droit. Immédiatement après, les « blanc » mitraille la cage Suisse.
La gardienne multiplie les arrêts puis s’avoue vaincue sur un rebond favorable aux Championnes du Monde.
La zone neutre est un champ de combats et d’échanges où les deux équipes peinent tantôt à traverser, tantôt à défendre.
Les Suissesses se voient offrir un 2vs0 suite à une mauvaise relance adverse. Pas de décalage du cerbère, le tireur et buteur est la joueuse qui a passé la ligne bleue avec le palet. S’ensuivent deux pénalités qui nous procure un scénario de jeu à 4vs4.
Les tirs fusent à la première occasion en zone Suisse mais ces dernières se procurent également quelques opportunités, dont un face à face manqué de peu face au dernier rempart, sur un revers.
Alors que le buzzer retentit, on sent un léger « plus » pour la République Tchèque, plus organisée, rigoureuse, et – semble t’il – physique. Mais l’opportunisme des rouges et les trop nombreux breaks accordés de chaque côté ont gonflé le score.
Tiers 2 :
Le match reprend quelques instants sur un 5vs4 pour les blancs qui remportent le face-off. Celles-ci renouent avec leur jeu de base et un peu de fraicheur dans les jambes. Mais, « vigilante », c’est bien leur cerbère qui stoppe le palet sur la ligne de but après vingt-trois minutes de jeu. Même si les deux camps font force égale, la #11 se défait du défenseur opposé puis soulève le puck au dessus de la botte de la gardienne Tchèque.
Un but qui va relancer les féroces Championnes?
On ne dirait pas, car là encore leur goalie entame une série d’arrêts salvateurs. Dorénavant les Suissesses appliquent un pressing haut, jusque même derrière les buts. Tantôt déstabilisant pour la défense des « blancs ». Tantôt dégarnissant la leur (tir dans le casque de leur gardienne, un but évité de peu…).
Les filets Suisses ne sont pas loin de trembler dans les cinq minutes restantes de la seconde période, mais le rempart tient bon. Toutefois le tiers se finit à nouveau sur un 4vs4. Au grand
dam de ses adversaires et de leur coaching, une Suisse intercepte et s’élance vers le but avec résignation… Quand le buzzer retentit, au grand soulagement d’une gardienne qui se sentait bien seule dans ce potentiel duel.
En quarante minutes de jeu, nous voyons les Suisses mener pour la première fois les débats sur le glaçon. Pour autant les Tchèques se procurent les actions les plus concrètes.
Alors que leur manque-t-il? La parole est aux coachs dans les vestiaire, pour une période qui s’annonce tendue.
Tiers 3 :
La rencontre reprend sur les chapeaux de roues et la cerbère des « rouges » gagne son premier duel sur un dribble pourtant bien exécuté.
Bien meilleur fut l’arrêt.
Sa défense part immédiatement à l’assaut de la zone adverse après récupération du palet. Les deux formations frappent tour à tour à la porte, mais les gardiennes font vont s’imposer comme rôles déterminants dans le score. Avant tout de par leur placement. Puis par leurs réflexes, comme sur ce superbe arrêt mitaine de la gardienne de nos voisins Suisses sur un slap à destination de la lucarne, après quarante cinq minutes de jeu.
Le match prend soudainement une tournure plus physique: chûtes nombreuses, coups d’épaules à répétition, … et les pénalités tombent logiquement.
Alors qu’une Tchèque s’invite sur le banc de la prison, son équipe, évoluant pourtant à 4vs5, s’installe en zone offensive. Puis profite à nouveau d’un break !
Une attaquante se défait des deux défenseurs sur son dos pour expédier un boulet de canon en lucarne d’un tir du poignet. S’emparant du momentum, les Tchèque ne s’arrêtent pas là.
D’une passe précise depuis les buts, un défenseur trouve son centre à l’entrée de la zone Suisse. L’attaquante efface la gardienne d’un dribble rapide et pousse le puck au fond des filets.
Restent cinq petites minutes à jouer pour faire la différence. On sent une volonté de décoller au score, plus que de ne défendre.
La #21 Tchèque aurait pu clore l’issue de la rencontre mais manque son dernier geste après avoir cloué sur place deux défenseurs. Les Suisses doivent s’y reprendre à deux fois. Le tir initial, à bout portant, est stoppé par la gardienne. Mais le palet aérien est repris de volée par la seconde attaquante rouge qui ramène son équipe au score.
La capitaine Tchèque et ses protestations pour crosse haute n’influenceront pas le corps arbitral.
En fin de matchs comme en prolongation, la gardienne rouge va devoir s’évertuer à garder le score tel quel. Elle multiplie les arrêts mitaine et botte, et permet à ses joueuses de recourir aux pénaltys. Dont elle finiront battues (2/4 pour la République Tchèque et 1/4 pour la Suisse).
Une première rencontre qui donne le ton de la rencontre.
Les Françaises se préparent déjà en coulisse, contre leurs adversaires du soir, la Norvège.
Romain Brassart