Bernard Quennehen avait gagné une étape du Tour de France 1953
La veille, nous nous étions rencontrés Pierre PARDOEN et moi même dans l’antichambre d’un cabinet médical à Picquigny.Pierre PARDOEN qui restera, à tout jamais, le premier Picard à s’être couvert de gloire dans le Tour de France en 1952, nous avait demandé de nos nouvelles. Et de suite, il nous fit remarquer que Bernard QUENNEHEN avait été transporté dans un hôpital et qu’il se trouvait, malheureusement, en fin de vie.
C’était hélas la pure vérité car dans les heures qui suivaient, nous apprenions le décès de Bernard QUENNEHEN qui fut coureur professionnel et devait remporter une étape du Tour de France 1953, celle qui menait les coureurs de Béziers à Nîmes. Ce fut un exploit pour QUENNEHEN de remporter une étape dans un Tour de France alors dominé par Louison BOBET qui devait réussir un formidable triplé (1953-54-55). Mais cette victoire survenait un an après l’épopée de Pierre PARDOEN et QUENNEHEN qui était lui aussi, un Amiénois, en retira surement une légère frustration. Bernard QUENNEHEN n’a jamais joui de la popularité de PARDOEN mais il est vrai que les deux hommes étaient différents.
Nous avions rencontré QUENNEHEN qui nous avait rappelé cette fameuse année 1953 : « Je n’ai disputé qu’une seule fois le Tour de France et c’était en 1953. J’étais juste passé professionnel à cette occasion. J’avais gagné ma sélection grâce aux Six Provinces dont le directeur sportif était M. Ducazeaux. J’ai abordé le Tour de France la peur au ventre mais avec confiance. J’aurais dû gagner deux étapes car à Nantes, j’avais été gêné par un photographe. J’ai ensuite gagné l’étape Béziers-Nîmes et cela reste mon plus beau souvenir ».
La carrière professionnelle de Bernard Quennhen fut relativement brève. Par la suite, il devint propriétaire d’un bar-brasserie place de la gare qui à cette époque, était le vrai centre d’Amiens. Il eut un fils Yannick qui a joué à l’Amiens SC durant plusieurs années. Bernard Quennehen fut un supporter de l’ASC. Un supporter très exigeant comme il l’était pour lui même. Depuis le décès de son épouse, Bernard n’était plus tout à fait le même homme.
Les obsèques de Bernard Quennehen ont eu ce lundi 25 janvier à 10h30 en la paroisse Sainte Thérèse d’Amiens.
Lionel HERBET