Dans l’incapacité de prendre à défaut l’AS Monaco, les amiénois ont mordu la poussière et plongent dans les eaux (très) troubles de ce championnat. La situation préoccupe…
La mine des « mauvais jours » depuis quelques temps déjà, l’Amiens SC n’est pas parvenu à (re)trouver le sourire face à l’AS Monaco. Bien que dévoilant un visage plus séduisant qu’en dernier lieu à Nîmes (3-0), les hommes de Christophe Pelissier ont subi la loi des ambassadeurs de la Principauté (0-2). Le «cœur a ses raisons que la raison ignore» et ce
troisième revers consécutif plonge l’ASC bien plus que dans le désarroi. Dans une zone de relégation surtout, dont son adversaire d’un soir se réjoui de s’en être extirpé !
Une double peine pour des amiénois qui peuvent cependant nourrir quelques regrets au terme de ce duel de mal classés. Celui notamment de n’avoir pas pu partager les points d’un match que les monégasques ont réussi, non sans difficulté, à remporter. Et profitaient de décisions arbitrales pour toucher au but. Petit coup de pouce de Jérôme Brissard dont
l’index pointé, par deux fois, en direction du point de pénalty offrait l’opportunité à Radamel Falcao de s’illustrer. Lui qui permettait aussi de sceller le sort d’une troupe amiénoise qui se doit de réagir au plus vite… Et le plus tôt serait le mieux !
Désormais attendus au tournant, dès samedi soir sur la pelouse du Roudourou à Guingamp où il conviendra d’éviter une nouvelle sortie de route. «Nous avons manqués de justesse technique dans les trente derniers mètres» regrettait Christophe Pelissier, durant une éphémère apparition en conférence de presse. Juste le temps de saluer la «solidarité» qui uni
un groupe qui s’est efforcé «à aller de l’avant».
Insuffisant toutefois pour oser prétendre rafler la mise. Surtout qu’il devait aussi s’acquitter d’un lourd tribut avec l’expulsion de Dibassy lors du money-time.
Relever la tête à Guingamp ?
« Nous ne sommes pas assez performants, c’est le constat qu’il convient de dresser à l’issue de cette rencontre. Quant on ne gagne pas de match, comme c’est notre cas actuellement, nous apparaissons forcément en danger » analysait-il. Recherchant d’ores et déjà les solutions qu’il pourrait apporter afin d’espérer vaincre en Bretagne.
Opposés à une formation guingampaise qui semblerait vouloir (re)naître de ses cendres, l’Amiens SC ne doit surtout pas rejouer avec le feu. Car se faire «allumer» une nouvelle fois assombrirait un peu plus encore l’horizon des représentants des Hauts de France.
Généreux dans l’effort certes, les amiénois brillent néanmoins par leur approximation, notamment dans le dernier geste. Un mal chronique qu’il serait judicieux de soigner. D’où les appels (de détresse) que Christophe Pelissier multiplie, sans relâche, en direction de ses dirigeants.
Espérant réussir à faire signer « l’oiseau rare » qui par son efficacité permettrait aux siens de reprendre leur envol. Un souhait qu’il aimerait tant voir se concrétiser.
Fabrice Biniek
Crédit Photo : Léandre Leber – GazetteSports