Près d’un mois après son titre de championne du monde remportée sur les courts de Miami, en +45 ans, nous avons rencontré Olivia Cappelletti, dans l’enceinte de son club de toujours, l’AAC Tennis.
Elle nous décrit tout d’abord son voyage, et l’arrivée à Miami, sous une chaleur étouffante : »On est parti le vendredi (ndlr : 19 octobre) après-midi, on est arrivé à Miami le vendredi soir, on a commencé à s’entraîner le samedi matin, sous une grosse chaleur, avec un taux d’humidité de 75%-80%. L’acclimatation à été très difficile, sur les premiers jours, ça a duré sur la semaine. La plus grande difficulté pour moi a été la chaleur, à jouer à 35-36 degrés à l’ombre, on jouait à 13h30, c’était dur.
Sinon il y a avait une très bonne ambiance, on est parti à six équipes de France, trois de garçons, trois de filles, de 35,40 et 45. On a eu la chance d’être sur le même site avec les filles, donc on s’est auto-encourage, il y a une très très bonne ambiance, un fort soutien des les plus jeunes. »
Son tournoi a commencé sur les chapeaux de roues, avec une phase de poules outrageusement dominée, et malheureusement quelques soucis par la suite : »On a commencé la compétition le dimanche, avec les matchs de poules, on a eu trois rencontres, en deux simples, un double. On a rencontré le Paraguay, le Canada et l’Australie. On a gagné à chaque fois 3-0. Ensuite, on a rencontré la tête de série, qui est notre bête noire, l’Espagne en demi-finale (ndlr : victoire 2-1). C’est une rencontre qui a duré très longtemps. J’ai commencé sur le deuxième match simple, ça a duré 3h15, j’ai perdu en trois sets. Ensuite, ma numéro 1, Caroline Dhénin, a gagné assez facilement, et on a eu un double décisif, au couteau. Et le lendemain, on a gagné contre la Grande-Bretagne, 2-1, avec le double décisif.
La difficulté, après les trois premières rencontres qui sont beaucoup moins disputées, car ce sont des nations, qui, dans nos tranches d’âges, sont moins fortes que la Grande Bretagne ou l’Espagne, on sait donc qu’après on va rentré dans une partie plus accrochée. Après, le stress de la configuration de perdre le premier simple, on savait qu’il y avait plus de chances de gagner le simple un, mais bon, il y a un très bon double , on se connaît bien avec Caroline, on était confiante. Donc il y avait un petit peu de stress, après on a plus de 45 ans, donc on commence à gérer la pression du stress (rires). Pour ma part, le facteur stress est minime, sauf à la fin du double décisif sur la finale, je suis au service, je fais deux doubles d’affilée, il y a un petit stress pour conclure. »
Maintenant championne du monde par équipes des +35, +40, +45, Olivia Cappelletti ne compte pas s’arrêter là, et attend que son corps lui dise de ranger la raquette : »Tant que je m’amuse, que je suis sélectionnée en Equipe de France, que je prends du plaisir, je continuerai. Après, ces compétitions, à notre tranche d’âge c’est le »top du top », nous sommes fiers de représenter la nation. On est toujours ravi de retrouver d’autres joueurs des autres nations. Après il y a des qualités qui diminuent, comme la récupération. Je continuerai tant que je me sentirai bien dans mon jeu, tant que je m’éclate, que j’arrive à produire un tennis qui me plait. Quand je sentirai qu’il y a une grosse diminution, un manque de puissance, ou un soucis physique, je stopperai. »
Romain Prot
Crédits photos – Olivia Cappelletti