Entreprenants, déterminés voire courageux, les protégés de Christophe Pelissier ont dû cependant rendre les armes devant un FC Nantes Atlantique à la redoutable efficacité
« Dominer n’est (malheureusement) pas gagner ! » L’Amiens SC l’a cruellement appris à ses dépens hier soir, s’inclinant face à un FC Nantes Atlantique dont la réussite fait encore froid dans le dos. Un rival présenté comme un « compagnon d’infortune » mais qui ne semble devoir l’être que de façon (très) éphémère. Durant cette soirée hivernale, les hommes de Vahid Halilhodzic ont jeté un coup de froid avec deux réelles opportunités et un gardien en état de grâce. Cela aura suffit à se jouer d’un Amiens SC dont la souveraineté à domicile a donc été mise à mal. Et le coach Bosnien, intronisé voici quelques jours seulement, ne dissimulait pas sa satisfaction, osant affirmer en conférence d’après match qu’il s’agissait d’un « succès plein de panache ». Une analyse au parfum d’ironie qui avait pour effet d’attiser des regrets amiénois.
« Cette défaite me paraît imméritée » lançait d’ailleurs Christophe Pelissier avant d’en expliquer les raisons : « Nous sommes menés contre le cours du jeu alors que les joueurs s’appliquaient à produire du jeu, du rythme, de la verticalité. Au retour des vestiaires, notre enthousiasme est à nouveau stoppé par une nouvelle approximation. C’est frustrant car j’ai la conviction, le sentiment que le groupe disposait des atouts suffisants pour prétendre s’imposer. Une encourageante prestation collective où il a toutefois été trahi par son manque de justesse lors de certaines transmissions de balles puis sa recherche du cadre »
Konaté blessé
Car avec près de … 60 % de possession de balle, l’Amiens SC avait pourtant la main-mise sur ce duel. Mais cette feuille de match tant convoitée lui a finalement glissée entre les doigts. « Lorsque l’on apparaît en situation précaire au classement, la peur de trop bien faire parvient à vous tétaniser. Si le score avait été contraire, nous pointerions en milieu de tableau, preuve que tout peut aller très vite » analysait encore le responsable technique picard. Rassuré sur certains points, il ne souhaitait néanmoins se contenter de cela. « La copie ne m’a pas déplu. A l’inverse de leur précédente sortie, les joueurs peuvent être fiers. Il est regrettable qu’ils ne soient pas payés de retour »
En revanche, l’ASC s’acquitte – à nouveau – d’un lourd tribut ! Contraint d’abandonner prématurément les siens, en quittant la pelouse de la Licorne sur civière, Moussa Konaté pourrait faire défaut durant plusieurs semaines. « Il semblerait que ce soit les adducteurs et les premiers diagnostics font craindre le pire » soupirait Christophe Pelissier. En jetant un coup d’œil vers une infirmerie qui ne désemplie pas. « Les blessures des uns et des autres nous font très mal actuellement. Sans être déstabilisés par cette équipe de Nantes, nous accusons une cruelle désillusion. La période est difficile mais il convient de forcer la réussite »
La Ligue et… Metz au programme mercredi
L’entracte « Coupe de la Ligue » avec un non moins périlleux déplacement à Metz mercredi soir offrirait-t-elle l’opportunité de panser ses plaies ? A la veille d’une campagne hivernale où l’Amiens SC se doit de souffler le show. D’essayer d’inverser cette spirale négative opposé à l’OGC Nice puis Toulouse, deux hôtes qui ne l’entendront pas de cette oreille cependant. Retrouver l’efficacité, le maître…mot d’une formation plongée dans les eaux troubles qui s’efforce à atténuer, voire dissiper les siens en ce début de championnat.
Fabrice Biniek
Crédit photos : Léandre Leber – Gazettesports