En concédant un match nul à Reims (2-2), l’AC Amiens n’a désormais plus d’autre choix que de s’imposer face à la réserve du RC Lens, samedi prochain, pour conserver sa place en National 2.
Une équipe a deux visages
Et dire que l’AC Amiens aurait pu s’éviter pareille situation s’il était parvenu à tenir le score face à la réserve du Stade de Reims, samedi soir. « C’est embêté de ne pas l’avoir emporté, d’autant que l’on était en position de le faire, regrette Azouz Hamdane. Maintenant, on n’a plus qu’une possibilité c’est de gagner ce match contre Lens, ce n’est peut-être pas plus mal. Cela évitera aussi les calculs qui peuvent nous paralyser. »
Pour cela, il faudra se montrer bien plus consistant qu’en Champagne, où Amiens a alterné le bon et le très mauvais. « On a débuté le match avec la peur au ventre, on a clairement loupé notre entame et c’était proche du catastrophique », stipule le technicien amiénois. Paradoxalement le but de Reims nous a été bénéfique, il nous a un peu libérés et derrière ça on a enchaîné les bonnes phases de jeu. »
Un penalty litigieux
Jusqu’à ce doublé de Diawara, avant la mi-temps, qui semblait avoir mis sur orbite les Picards. « Les débats étaient équilibrés jusqu’à cette faute de main de Bellaïd qui nous semble en dehors de la surface, poursuit Hamdane. L’arbitre nous indique qu’elle est dedans et octroie un penalty que Reims transforme. C’est comme ça, on repart avec ce que l’on était venu chercher, le point du match nul. »
Frustré, Belkacem Zobiri regrettait ce penalty discutable et l’expulsion en fin de rencontre d’Habib Bellaïd : « Sans passer pour des victimes, on n’est clairement pas aidés par l’arbitre. Pour moi, la faute est clairement en dehors de la surface. Derrière, Habib se fait expulser en fin de match. On va désormais se concentrer sur la belle finale qui nous attend contre Lens. » Premier relégable, l’AC Amiens est effectivement dans l’obligation de remporter ce match pour ne pas retrouver le National 3 sept ans après l’avoir quitté.
Éteindre l’incendie
Reste à savoir si le public se rend compte de l’enjeu alors que celui-ci a progressivement déserté les travées de Jean-Bouin, ces dernières années. « Je veux bien appeler à la mobilisation générale mais les supporters les plus fidèles sont toujours là et les autres viennent avant tout pour nous voir perdre. Je leur demande donc de rester chez eux, on n’a pas besoin d’eux, assène Azouz Hamdane. On va se battre pour tous ceux qui veulent que l’AC Amiens reste en National 2 et on compte sur eux pour venir nous encourager. »
Afin d’éviter que la Somme n’ait plus le moindre représentant en National 2 (ex-CFA). « Aujourd’hui, on a déjà Roye-Noyon et Ailly-sur-Somme qui sont condamnés en National 3, le football samarien ne peut pas se satisfaire de voir le seul club de National 2 descendre en National 3, prévient l’entraîneur de l’ASC. Il faut clairement que tout le monde prenne conscience du danger qui guette. Ce serait symboliquement un recul pour l’ensemble du football samarien de nous voir descendre. »
C’est désormais aux joueurs de prouver sur le terrain que l’AC Amiens mérite sa place en National 2. Si la tâche ne serait guère aisée, les Amiénois ont au moins la chance d’avoir leur destin en main en en dépendant que d’eux-mêmes.
Romain PECHON
Photo d’archive : Leandre Leber – GazetteSports.fr