Samedi soir, Grenoble confirmait sa place de leader et s’assurait la montée en Proligue, la saison prochaine. Au grand dam d’Amiens qui connaissait alors sa cinquième journée sans victoire. Nous avons quand même pu en profiter pour réunir le duo de coaches de la saison prochaine que formera Pierre-Alain Lavillette, actuel entraîneur, et le présent demi-centre, Yuriy Petrenko.
Yuriy Petrenko : « Le handball, c’est ma vie »
« Des anciens, comme Yuriy Petrenko, qui sont des métronomes, nous permettent d’avoir un niveau de jeu conséquent », disait Pierre-Alain Lavillette, le 22 octobre dernier, en phase régulière, lors de la réception d’Hazebrouck. C’était bien avant de savoir que ce dernier allait devenir son coach adjoint. Une décision qui satisfait les deux principaux intéressés.
Vous vous réjouissez de ce tandem que vous allez former dès la saison prochaine ?
Je serai content de travailler avec lui
Pierre-Alain Lavillette : Oui. Personnellement, c’est quelque chose qui me convient très bien. Pour Yuriy, je pense que c’était tout naturel avec toute l’expérience qu’il a apportée, ses qualités handballistiques. Il n’a plus rien à prouver, au contraire il a beaucoup de choses à apporter à tout le monde. Dans le travail en tandem, un plus d’être un bon handballeur, c’est une belle personne, donc je serai content de travailler avec lui. On a déjà fait cette année avec lui sur le terrain et moi sur le côté. Donc on continuera l’année prochaine où on sera tous les deux sur le côté, cette fois-ci.
Qu’est-ce qu’un duo apportera de plus qu’un seul coach ?
P-AL : Regardez toutes les équipes qui sont venues jouer chez nous : est-ce que vous avez vu une équipe avec un seul coach sur le banc, cette année ? Non. Toutes les équipes ont deux entraîneurs avec des missions qui sont différentes. Donc on va travailler sur cette répartition, on a déjà commencé. L’idée, c’est d’être le plus complémentaire possible pour apporter le plus possible à l’équipe.
C’était une suite logique pour vous, Yuriy : passer de joueur à entraîneur ?
On ne va pas se battre pour être numéro 1 ou numéro 2
Yuriy Petrenko : Le handball, c’est ma vie. J’ai commencé à jouer à l’âge de neuf ans jusqu’à présent. Pour moi, c’est logique que je puisse apporter un plus pas que comme joueur mais comme entraîneur, aussi, grâce à mes savoir-faire. Donc, oui, c’est plutôt logique. Comme le dit Pierre-Alain, on va travailler comme binôme et on ne va pas se battre pour être numéro 1 ou numéro 2. Il ne faut pas oublier qu’on a notre travail principal mais le handball prend beaucoup de temps, aussi. Je comprends que cette année ait été difficile pour Pierre-Alain, le travail qu’il a fait. À mon avis, à deux, ce sera plus facile. Plus qualitatif, peut-être. C’est pour ça qu’on est parti pour ça.
D’avoir été joueur dans l’équipe que vous allez entraîner représente un plus ?
YP : C’est difficile. À mon avis, un jour il faut dire stop et un peu s’écarter. En s’écartant, on voit plus tout qui se passe sur le terrain. Parfois, quand tu es joueur, c’est difficile à gérer, il vaut mieux diriger au bord du terrain. Jusqu’à présent, on (ndlr : l’équipe) travaille ensemble. Avec les plus anciens, on échange beaucoup. On ne travaille pas que sur le terrain mais aussi en dehors du terrain. Notre force, c’est notre collectif.
P-AL : De toute façon, c’est un travail collaboratif avec les joueurs. Aujourd’hui, il y a peut-être des équipes qui tournent comme ça mais on ne peut pas penser qu’on fasse jouer les joueurs à coups de bâton. Il faut les impliquer dans un projet donc chacun est responsable de ce qu’il fait sur le terrain, de ce qu’il fait à l’entraînement. Bien sûr, il y a un cadre qui est fixé et l’année prochaine, ce cadre sera tenu par Yuriy et moi. Les joueurs feront la part des choses avec Yuriy.
Propos recueillis par Camille MARSIGLIA
Crédits photos : Léandre Leber – GazetteSports
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