Parmi les joueurs de l’Amiens SC, Issa Cissokho est très certainement l’un des plus expérimentés. Pourtant, l’ancien Angevin était tout à sa joie après la victoire contre Strasbourg (3-1), synonyme de maintien en Ligue 1.
Ce n’est pas encore mathématique mais on peut dire que le maintien est acquis…
Tout à fait. On est tous contents du travail accompli, moi le premier. Je suis venu dans cette optique, à savoir maintenir le club en Ligue 1. Aujourd’hui, on peut être fier de nous parce que l’objectif est atteint. Maintenant, il reste quatre très beaux matches avec Monaco, Paris ou encore Marseille.
Peut-on dire que ce maintien est un exploit ?
Je ne parlerais d’exploit parce qu’on a été meilleurs que les équipes qui sont derrière nous cette saison. On l’a encore prouvé aujourd’hui (ndlr : samedi) avec cette victoire. Maintenant, il faut travailler car c’était la première saison d’Amiens en Ligue 1 et que la deuxième est toujours la plus compliquée.
Cela reste tout de même extraordinaire au regard de vos petits moyens…
Il y avait tout de même un groupe avec des joueurs expérimentés, il faut dire la vérité. Il y a aussi des joueurs clés qui sont arrivés au club. En tout cas, la mayonnaise a bien pris entre les jeunes, les anciens et les nouveaux. On a raconté qu’il y avait des problèmes entre les anciens et les nouveaux mais, quand on voit l’état d’esprit qui a été le nôtre toute la saison, on peut clairement effacer tout ce qui a été dire.
On ressent de la fierté dans vos propos…
Oui, c’est une immense fierté. Quand vous êtes dans un club avec peu de moyens et qui découvre la Ligue 1, ce n’était pas évident. On est fiers d’avoir réussi cette mission et d’ajouter cette opération maintien réussie à notre carrière.
Sur le plan personnel, vous avez été le symbole d’une équipe qui ne renonce pas…
Effectivement, cela n’a pas été une saison aussi prolifique que je l’espérais sur un plan personnel. Maintenant, je suis resté calme, j’ai travaillé au quotidien. J’ai connu onze moins sans jouer, à m’entraîneur seul à Gênes, ce ne sont donc pas quatre matches sans jouer ici qui allaient me faire baisser la tête.
Cette saison ne vous donne pas envie de poursuivre l’aventure à Amiens, vous qui êtes en fin de contrat ?
Forcément. Maintenant, je ne suis pas le seul maître à bord. Il y a un président et des gens autour de lui. Cela fait un peu langue de bois de dire ça mais je me concentre sur les quatre matches à venir. Ensuite, on fera un point en fin de saison. En tout cas, je ne ferme pas la porte à la possibilité de rester ici.
Propos recueillis par Romain PECHON
Photo d’archive : Leandre Leber – GazetteSports.fr