Particulièrement fier du visage combatif affiché par son équipe pour vaincre le FC Nantes (0-1), Prince Gouano savourait cette huitième victoire de la saison, la troisième à l’extérieur. Une performance idéale pour rebondir après avoir replongé dans la zone rouge, dimanche dernier.
Quelle bataille se fût pour obtenir cette victoire …
Oh oui c’était une sacrée bataille. On a été soudés, on s’est battus ensemble et puis cela a payé.
Vous devez être satisfait de l’emporter en affichant un tel état d’esprit
Cela m’a beaucoup plu car gagner ici à Nantes avec de la ferveur qu’ils ont au niveau des supporters, cela n’est pas évident. On a su être soudés, avoir un état d’esprit vraiment positif.
C’est ce qui avait manqué ces dernières semaines…
Cela revenait, petit à petit. De toute façon, je l’avais dit que l’équipe allait se reprendre. J’étais confiant et j’ai confiance en mes partenaires, cela n’a jamais changé. Et puis aujourd’hui, ils m’ont encore démontré que j’ai raison de croire à 100% en eux.
Comment expliquez-vous cette période compliquée au retour de la trêve ?
Cela était compliqué, l’état d’esprit n’était pas le même. Après, cela peut arriver dans une saison, en plus on revenait de la trêve. Et après la trêve, des fois, il y a des équipes qui commencent fort et des équipes qui mettent un peu plus de temps pour se remettre dans le bain. Nous, on a été dans les équipes qui ont mis un peu de temps pour se remettre dans le bain et voilà on a commencé à s’éparpiller, à s’oublier un peu mais on s’est très vite repris et c’est plutôt encourageant pour la suite.
Cela veut dire qu’il y a une prise de conscience…
Oui voilà, on connaît les ingrédients, on sait ce qu’il faut mettre pour arracher un nul ou une victoire, c’est ça.
Est-ce que le fait d’être descendu dix-huitième vous a mis un petit coup de pied aux fesses ?
Le fait d’avoir été dix-huitièmes est-ce que cela nous a fait du bien ? Je ne sais pas mais cela nous avait mis une claque ! On s’est dit qu’on ne pouvait plus se permettre de dormir, parce que derrière les gens ils poussaient et que devant ça commençait à s’éloigner. Il fallait donc faire quelque chose et cela nous a souri donc tant mieux.
Tout le monde a donné de sa personne…
On s’est sacrifiés, vous n’avez pas vu une action où un moment donné, ils nous ont tirés dessus trois dessus à bout portant ? Vraiment, ce n’était pas facile et c’est là qu’on a encore vu l’état d’esprit et c’était vraiment encourageant.
Maintenant, vous avez de nombreux blessés, à l’image de Konaté qui n’a pas fait le déplacement ou de Kakuta qui a quitté le stade en béquilles. Pouvez-vous proposer cette débauche d’énergie jusqu’à la fin de saison ?
C’est clair que cela va être compliqué mais après tous ceux qui jouent répondent présent, comme on a pu voir Ielsch aujourd’hui qui a évolué au milieu de terrain et qui a rendu une copie vraiment très satisfaisante. Même si Gaël (Kakuta) s’est blessé aujourd’hui, on va se serrer les coudes pour arracher des résultats chaque week-end.
Pensez-vous que cette victoire peut s’apparenter à un déclic, à un nouveau départ pour lancer la deuxième partie de saison ?
Oui, cette victoire peut être un déclic parce que cela n’était pas évident de prendre trois points, ici, à Nantes. J’espère que ce résultat va nous donner confiance en nous pour la suite.
On a le sentiment qu’il se dégage un véritable sentiment de fierté chez vous, ce soir…
Oui, parce qu’on sort de ce match avec la tête haute !
Propos recueillis par notre envoyé spécial Romain PECHON à Nantes
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr