À l’aube de la trêve hivernale, les féminines de l’Amiens SC ont su rester concentrées et patientes face à l’US Pays de Saint-Omer, une équipe solide qui les a mises en difficulté jusqu’au bout.
Avant cette fameuse rencontre, Nicolas Cauvin serrait déjà les dents, confiant dans les qualités techniques et physiques de ses joueuses et prudent, gardant en tête les précédents matchs face à Saint-Omer, jamais faciles. « Saint-Omer, c’est une belle équipe qui ne lâche rien. Ça va très vite devant. Ils ont aussi essayé de nous poser des problèmes à l’intérieur du jeu, en nous laissant le moins d’espace possible, explique-t-il. Le technicien amiénois avait raison, car malgré la tension qui a tenu les spectateurs en haleine tout au long de la rencontre, les locales ont réussi à s’en sortir. Je pense qu’on aurait pu marquer le deuxième but bien plus tôt. On a manqué de réussite et d’efficacité, surtout en seconde mi-temps, retrace-t-il. Ses joueuses ont buté sur une gardienne nordiste talentueuse et ont manqué de chance. « On a eu une ou deux situations qu’on devait concrétiser. Puis, il y a eu la double barre sur la frappe, qu’on n’a pas mise non plus, regrette l’entraîneur. Heureusement, Assia Faridi a inscrit le deuxième but tant attendu. « Très bien construit de A à Z, ajoute-t-il. Avec une bascule dans le dos des deux défenseuses. On sait qu’Assia est très forte dans la surface, et elle le montre aussi à l’entraînement. »
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En première période, les Samariennes ont d’abord souffert, manquant sans doute d’intensité, alors qu’elles sont généralement plus fortes physiquement et techniquement. Un constat récurrent depuis le début de la saison. « Athlétiquement, je pense que les filles sont prêtes. Techniquement, on doit être au-dessus aussi, précise le coach, avant de revenir sur cette entame fébrile : Je pense qu’on s’est mis au niveau de l’adversaire en termes d’intensité. D’habitude, même dans les courses, on impacte un peu plus. On a eu beaucoup de déchets techniques. Sauvées par Assia Faridi, la meilleure buteuse de l’équipe, qui ouvre le score, elles ont pu rejoindre la pause soulagées, ce qui leur a permis de montrer davantage leur vrai visage en seconde période. « On s’est fait un peu peur sur un penalty évitable, avec une mauvaise gestion de la profondeur au départ. Et puis on n’a pas su sortir le ballon. C’est anecdotique. » La suite n’a donc rien à voir avec le début de rencontre. Les Amiénoises ont tenté de faire passer le jeu sur les côtés et d’appliquer cette stratégie en deuxième mi-temps, mais elles se sont fait surprendre d’entrée, en concédant ce but sur penalty. Une petite erreur, certes, mais rien de grave. « À chaque fois, on gagnait le duel, donc c’est déjà un bon signe. Sauf qu’on n’a pas marqué pour débloquer la situation sur coup de pied arrêté. »
Cette victoire réchauffe le cœur des Picardes et leur permet de partir faire la fête, sans regret, peu importe les moyens mis en œuvre pour l’obtenir. « L’objectif, c’était de prendre les trois points, avec ou sans la manière. On les a pris aujourd’hui. » L’essentiel est là pour Nicolas Cauvin, pressé de profiter de la période de repos. « On avait à cœur de bien finir la première partie de saison. Je pense que les filles se sont bien données, et c’est mérité. La trêve, on va la passer au chaud, ça fait plaisir. » Le travail, et notamment celui de qualité, a payé une nouvelle fois ce dimanche. « C’est la récompense, sourit l’entraîneur. On essaie de leur amener à chaque fois différentes variantes pour l’animation offensive, pour déséquilibrer le bloc adverse. Là, ça a réussi. »
Sabine Loeb
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazettesports.fr

