Coïncidence ou pas, toujours est-il que nous avions consacré un premier article sur Mathilde Rognerud qui s’est solidement installée dans la défense amiénoise, voici deux ans après aussi une rencontre victorieuse contre Beauvais. Nous étions en octobre 2023 et les Amiénoises avaient battu Beauvais.
Une victoire dans un derby fait toujours plaisir et Mathilde nous avait alors déclaré : « que cela fait plaisir de battre cette équipe de Beauvais quand on se souvient de la défaite de la semaine dernière ». À cette époque, Beauvais était le plus souvent supérieur à l’ASC mais les temps ont changé. Voici encore deux ans, et c’était un peu la surprise quand nous découvrions la feuille de match, Mathilde jouait en défense sur les côtés, mais portait le numéro 11. De quoi surprendre dans un premier temps l’adversaire, car on sait que dans le football amateur, les numéros vont de 1 à 11.
À cette époque, nous avions demandé à Mathilde pourquoi elle portait le numéro 11. A vrai dire, elle n’avait pas de réponse mais elle nous glissait dans l’oreille que c’était le choix de son entraineur d’alors Francis Thorrignac dont on connait le sens de l’humour et qui surtout a eu une influence sur le positionnement de Mathilde sur le terrain. Au début, elle jouait en tant que milieu de terrain avant de s’installer en défense. Deux ans après, les Amiénoises ont encore battu Beauvais et Mathilde Rognerud commentait ainsi ce succès : « Un derby cela ne se joue pas mais cela se gagne. Mais le plaisir est aussi le fait que nous n’avons pas encaissé de but et je vous assure que ce moment, nous l’attendions depuis longtemps. Nous sommes chez nous et nous voulions nous imposer, c’est fait. Cela fait maintenant six ans que je suis au club et auparavant j’étais à Longueau avec les garçons. »
Des entraineurs, elle en a eu un certain nombre qui lui ont tous appris, et avec Nicolas Cauvin, elle espère encore progresser. Mathilde ne vit pas du football et dans la semaine, elle est en STAPS à l’Université Jules Verne et plus tard, elle souhaite devenir professeur d’EPS… À 20 ans, Mathilde qui voue une grande admiration envers Delphine Cascarino a tout l’avenir devant elle et qui sait, si un jour, elle ne deviendra pas à son tour professionnelle ?
Lionel Herbet
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazettesports.fr

