Éliminés par Caen (D1) ce mardi soir, les Gothiques d’Amiens sortent par la petite porte de la Coupe de France. Une nouvelle déconvenue qui vient confirmer le passage à vide des Amiénois, en cruel manque de réalisme sur la patinoire des Drakkars.
Pour les Gothiques d’Amiens, cette élimination en Coupe de France est une sacrée déconvenue. Ce mardi soir, ils se sont inclinés face aux Drakkars de Caen au bout des prolongations. Mais que ce fut dur pour revenir, avec en plus la perte de Janis Svanenbergs sur blessure, à hauteur des Normands qui avaient fait la différence très tôt dans la rencontre par l’intermédiaire de Samy Paré. Cepon avait fini par égaliser en début de la troisième période avant que son équipe ne soit crucifiée dans les dernières secondes de la prolongation par Radek Vesely.
Quelques minutes après la rencontre, c’est un Kevin Bergin marqué qui tentait de trouver les mots pour analyser cette grosse déception. « Je ne saurais expliquer quels sentiments me traversent actuellement, débutait-il. Les gars ont joué avec le bâton serré et ça a fait en sorte qu’on ne marque pas nos chances. Si on ne se créait pas d’occasions, je comprendrais, car on ne pourrait pas marquer. Mais là, on a eu ces chances et on n’a pas marqué. On a des joueurs qui ont marqué beaucoup de buts par le passé, mais qui n’arrivent plus à le faire. » Avec 42 tirs contre 38 pour Caen, Amiens s’est procuré bon nombre d’occasions, mais une nouvelle fois, et cela commence à durer, le réalisme a fui les attaquants amiénois. Parfois, ils sont aussi tombés sur un excellent Roman Quemener, ancien gardien international français. Tout est allé un peu de travers puisque les Amiénois n’ont pas su non plus être efficaces sur les cinq phases de supériorité numérique obtenues.
J’aimerais entrer dans la tête des joueurs et trouver la solution.
Kevin Bergin, entraîneur des Gothiques d’Amiens
Au terme de 65 minutes presque complètes, Amiens est finalement sortie par la petite porte de cette Coupe de France. Éliminés par une équipe de D1 pour la première fois depuis 2010, les Gothiques ont confirmé leur passage à vide qui dure depuis un mois. Cette aventure précocement terminée en huitièmes de finale fait forcément tâche. « On se devait de gagner ce match. […] C’est sûr que c’est grave de perdre un match de la Coupe de France, mais que ce soit contre n’importe qui. Je ne pense pas que les joueurs n’aient pas travaillé, ni qu’on se soit fait marcher dessus, mais c’est inacceptable de ne marquer qu’un seul but sur toutes les chances qu’on s’est créées. J’aimerais entrer dans la tête des joueurs et trouver la solution, ajoutait Bergin, quelque peu désemparé. Peut-être que la solution, c’est de créer de la compétition en interne. » Désormais, le mal est fait, et c’est tout un groupe qui doit se remobiliser pour ne pas chuter davantage, cette fois en championnat, face à Briançon, qui a également été éliminé de la compétition par Lyon (5-3) ce mardi soir.
César Willot
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (archive)