Pour sa troisième édition, le gala Best Fighter Cage, organisé par le club MMA Parkour Amiens, a investi pour la première fois le Coliseum et attiré une foule record. Pas moins de 800 spectateurs ont profité d’une soirée où six combattants locaux et 18 visiteurs ont fait le show.
Pour la troisième année consécutive, le Best Fighter Cage, le gala organisé par le club MMA Parkour Amiens, a régalé la foule venue acclamer les combattants et confirmer son statut d’événement incontournable, désormais implanté au Coliseum, « une salle plus classe ». Plus de 800 spectateurs ont répondu présents, dépassant encore les deux précédentes éditions, qui avaient déjà fait salle comble avec près de 700 personnes au gymnase des Quatre-Chênes, au point de devoir refuser du monde. Contrairement à une compétition officielle, qui doit être organisée en collaboration directe avec la Fédération de MMA, un gala met surtout en avant les combattants et leur permet de marquer des points au classement, sans nécessiter de déclaration préalable auprès de la Fédération. Le club assume d’ailleurs lui-même l’intégralité du budget, en finançant la venue des officiels, les prestataires chargés de la restauration, l’installation de la cage, ainsi que la captation vidéo.
Douze affrontements se sont succédé, avec la participation de six combattants locaux, dont plusieurs ont brillamment performé. « On avait une belle carte », lance le président du club local, Jérémy Langlet. Parmi eux, Yanis Collier, 17 ans, surclassé en catégorie U20, s’est imposé par soumission face à Noé Taillepierrel. Porté par une vingtaine de jeunes venus scander son nom dans l’arène du Coliseum, il est sorti de l’octogone le sourire aux lèvres. En passant devant son coach, Jérémy Langlet, celui-ci lui a tapoté la tête pour le féliciter de cette victoire. Ce n’est que le début pour ce jeune Amiénois, déjà auteur de cinq combats et attendu ce week-end aux championnats de France. « Il a déjà bien tourné et il n’a pas fini. On va continuer à entendre parler de lui », assure son entraîneur. Formé au grappling (une sorte de lutte), Enzo Pegoraro, nouvelle recrue du club depuis trois mois, a lui aussi fait valoir son expérience au sol, tout en montrant les progrès réalisés en striking avec ses poings et ses pieds, depuis son arrivée. Ovationné par une cinquantaine de supporters qu’il a pris le temps de saluer un à un, il affichait une légère déception de ne pas avoir conclu son combat par soumission, mais savourait pleinement cette première victoire pour son entrée dans la cage. « J’étais à deux doigts de le mettre KO à deux reprises, mais je n’ai pas réussi. J’ai la chance d’avoir une famille et des amis qui ont été derrière moi pendant toute la préparation, et c’est grâce à eux que j’ai gagné ce soir. On a fait vibrer toute la ville, et je suis très fier de moi et très content ! J’ai hâte de la suite. »

Un gala qui perdure grâce à une équipe soudée
Pour mener à bien ce gala, une trentaine de petites mains ont œuvré en coulisse. Les bénévoles sont essentiels, comme le confirme Jérémy Langlet, président du club, en plus d’être coach : « Je continue à dire que sans les bénévoles, j’aurais beaucoup moins de soutien. La première année, j’ai essayé de tout faire moi-même, et c’était un peu compliqué. Petit à petit, des personnes de confiance sont venues nous rejoindre. » Ce club, c’est une histoire de famille, puisque son père et sa sœur l’ont accompagné tout au long de la soirée. « On essaie de travailler en famille, avec des gens proches et soudés. On a un esprit familial, et on cherche à faire vivre tout ça pour que ça se ressente », ajoute-t-il. Et ça se ressent : des combattants venus de toute la France ont fait le déplacement à Amiens pour monter sur le tapis. « On commence à beaucoup entendre parler du BFC sur les réseaux. Ce soir, on est deux à combattre. Je suis toujours content d’avoir gagné : je me sentais crispé et fatigué au premier round, mais avec les conseils du coach, je me suis ressaisi au deuxième round et je l’ai fini. On représente le club à Amiens, et plus encore », confie Sofiane Abazine, de la Free Fight Academy d’Ivry-sur-Seine, qui compte quatre combats à son actif. Face au succès de cet événement, l’idée d’organiser un second gala annuel a émergé. Faire perdurer et élargir nos horizons reste possible, « tant que nous avons du public et que nous pouvons avancer », conclut celui qui a tenu les rênes de ce gala, qui a vu éclore quelques talents amiénois.









Sabine Loeb
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr

