Face à de solides Bourrins de Maisons-Laffitte, les Écureuils d’Amiens ont dû batailler pour faire la différence et l’emporter pour conclure une phase aller réussie malgré quelques défauts encore perceptibles dans le jeu.
Jouer à se faire peur. C’est la fâcheuse tendance des Écureuils d’Amiens en ce début de saison. Contre Ris-Orangis, Rouen, Cherbourg et maintenant Maisons-Laffitte, ils ont encaissé les deux premiers buts de la rencontre : « On se fait surprendre en début de période par le patinage, l’intensité qu’ils ont mis, le pressing », analyse Renaud Crignier, entraîneur-joueur de l’équipe. Pour Hugo Caron, plus que l’adversaire, ce sont les Écureuils eux-mêmes qui sont les principaux responsables de ces débuts de match manqués : « Je pense qu’on les a pris un peu à la légère au début, on n’avait pas joué de gros matchs depuis trois semaines. » Après dix minutes difficiles, les pensionnaires de la Veillère réagissaient de belle manière pour revenir et même prendre l’avantage : « On a été très très solides. Un vrai rouleau compresseur, j’ai trouvé. C’est la première fois de la saison où on a un niveau où on a fait mal à chaque montée. Forcément, ils ont craqué », se réjouit le numéro 12, buteur et passeur à une reprise sur ce match.
Malgré la victoire, des ajustements à faire
Si la première période fut animée, la seconde le fut encore davantage et les deux équipes se répondaient coup pour coup jusqu’à 5-5, la faute, en partie, à des erreurs défensives évitables : « On n’a pas la tête sous l’eau. On n’est pas dominés dans le jeu. On n’est pas pressé depuis cinq minutes. Ce sont vraiment des fautes d’inattention, des petites boulettes, regrette Renaud Crignier. Un constat que partageait le gardien amiénois, lequel a pourtant réalisé de nombreux arrêts sur ce match : On ne peut pas être satisfait de prendre encore une fois autant de buts. Je serais satisfait si on en avait pris deux, trois, là on en prend encore cinq, c’est trop. » Heureusement, même s’ils ne sont que la quatrième défense du championnat, les Écureuils possèdent la meilleure attaque et ont fini par faire plier les Franciliens avec deux ultimes réalisations de Roman Defrance pour un succès (7-5).
L’autre petit point noir de cette partie, malgré la victoire, la gestion des infériorités. D’ordinaire très costauds à trois contre quatre, les Picards ont encaissé deux buts sur trois powerplay adverses : « On prend trop de pénalités, on encaisse trop de buts. Sur une bonne partie de la première saison, on arrive à bien jouer à trois en défense, mais ce soir (samedi), ça a manqué un petit peu en infériorité, confirme Hugo Caron. Pour l’entraîneur-joueur samarien, ces faits de jeu sont regrettables sur ce match mais il préfère en tirer du positif, celui de battre son adversaire si l’on ôte les buts inscrits en powerplay : On avait pratiquement perdu à quatre contre quatre contre toutes les équipes. Là, on gagne, donc c’est bien. »
Une phase aller très satisfaisante
Au global, Renaud Crignier a apprécié la prestation de son équipe, et ce, malgré le fait que cette rencontre fut longtemps serrée : « On est plutôt cohérent dans le jeu. Ils ont quelques actions dangereuses mais nous aussi et plutôt franches de notre côté. On reste sérieux, on ne s’énerve pas et on arrive à reprendre l’avantage sur notre seul powerplay. Donc je suis satisfait quand même du résultat et du contenu. » Les Écureuils concluent une phase aller très réussie avec six succès pour une seule défaite, en prolongation sur le terrain de leurs dauphins au classement, les Spiders de Rouen. Le tout en n’ayant jamais pu compter sur l’intégralité de l’effectif pour cause de blessures ou de suspensions. Le trou est déjà fait avec la première équipe provisoirement non qualifiée en play-offs, Cherbourg, qui ne possède que neuf points, soit dix de moins que les Amiénois, seuls en tête avec trois longueurs d’avance sur Rouen et Ris-Orangis. Avant la trêve hivernal, il restera cependant, à domicile, une rencontre de Coupe de France à disputer, face au rival messipontin, et le premier match de la phase retour, contre Ris-Orangis.
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr