L’événement Track Against the Machistes 2 se tiendra ce dimanche, au gymnase de la Veillère, pour dénoncer les violences faites aux femmes et rassembler autour d’un sport chaleureux et ouvert, porté par l’équipe aux couleurs violettes d’Amiens Roller Derby.
La deuxième édition de Track Against the Machistes, l’événement sportif organisé ce dimanche par l’Amiens Roller Derby, s’inscrit dans la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes du 25 novembre. Pour l’occasion, le collectif Nous Toutes d’Amiens sera présent, et la journée s’articulera autour de deux matchs : d’abord une jeune équipe de Lille contre un UB (une formation mêlant plusieurs joueuses, à 13h), puis les Infernales d’Amiens face aux Burning Mussels, venues spécialement du Havre, à 15h30. Un temps fort marquera la mi-temps : le premier show des Flammes Fatales, les pom-poms boys and girls du club, qui dévoileront pour la première fois leur chorégraphie scintillante. L’événement servira à récolter des fonds pour financer les futurs déplacements de l’équipe.
Dans les Hauts-de-France, une petite dizaine de clubs existent, obligeant les Amiénoises à régulièrement prendre la route pour affronter leurs adversaires. Trois week-ends par an, elles voyagent pour les championnats. Cette saison, le bar Blonde Platine est devenu leur sponsor officiel, un soutien précieux pour financer les transports d’une quinzaine de joueuses. Cette année, Amiens n’aligne qu’une seule équipe, elles sont 16 joueuses, auxquelles s’ajoutent les « fresh meat« , les nouvelles recrues. Sur le track, il y a seulement cinq joueuses à la fois, avec des rotations très régulières. Le roster (ou liste des engagées) varie selon les rencontres.
Même si le roller derby peut sembler violent au premier regard, c’est son côté bienveillant et inclusif qui a attiré Méga Tunning, Sister Derche et Paku, trois joueuses investies depuis plusieurs années. Méga Tunning a découvert le patin à roulettes pendant le confinement : quelques rencontres au skatepark et elle a rapidement été adoptée par l’équipe, devenue depuis « une seconde famille ». Sister Derche, proche des fondatrices du club, a rejoint l’aventure en 2018. « Les valeurs sont très fortes et me correspondaient. C’est un sport ultra-inclusif, où il n’y a pas besoin d’une morphologie ou de capacités précises pour jouer. C’est ouvert à toutes et tous. Je suis devenue accro, je ne peux plus m’en passer », confiait-elle au micro de Radio Campus Amiens il y a deux jours. Paku, elle, fait partie du club depuis neuf ans. Le roller derby n’était pas ce qu’elle imaginait pratiquer, mais elle y a trouvé un sport « cadré, très stratégique, qui demande autant d’agilité que de force ». Comme le veut la culture du roller derby, toutes portent un pseudo, un nom décalé ou percutant qui leur permet de s’approprier une identité sportive distincte du quotidien, et qui fait pleinement partie du folklore et de l’esprit de ce sport.
Informations clés :
Date : Ce dimanche à 15h30, ouverture des portes à 11h30
Lieu : Gymnase de la Veillère, Amiens
Prix libre
Sabine Loeb
Crédit photo : Kévin Devigne – Gazettesports.fr (archive)

