Encore battus ce mercredi soir à Angers, les Gothiques d’Amiens n’ont plus goûté à la victoire depuis quatre matchs. Une spirale négative dont ils peinent à se sortir. L’entraîneur Kevin Bergin attend une réaction de ses joueurs dès vendredi contre Bordeaux.
La défaite concédée à Angers (5-1), la sixième en sept matchs, a un peu plus plongé les Gothiques d’Amiens dans le doute. Ce n’est pas encore la crise, mais elle n’a peut-être jamais été aussi proche. Toujours est-il que pour la première fois de la saison, Kevin Bergin a chargé ses joueurs après une nouvelle prestation sans saveur. « Il va falloir que les gars commencent à jouer au hockey si on veut gagner des matchs. J’essaie de les protéger depuis le début, d’être positif. Mais si on veut sortir de cette mauvaise dynamique vendredi contre Bordeaux, il va falloir que nos gars qui sont payés pour faire la différence, la fassent. » Au risque de se répéter, et ce, depuis plusieurs semaines maintenant, l’entraîneur amiénois attend plus de ses joueurs sur la glace.
Sur celle de l’IceParc des Ducs ce mercredi, les Amiénois n’ont guère rassuré, ni vraiment montré, face à un adversaire coriace et leader de la Ligue Magnus, une quelconque réaction ou une volonté de se sortir de cette mauvaise passe. Il y a tout de même ce deuxième tiers, ponctué de 19 tirs (sur les 40 tentés dans le match, ndlr), dont un, celui de Gauthier Gibert, qui a terminé au fond des filets, qui a relancé son équipe (2-1, 27’23). Un lancer plein de spontanéité. Ce qui manque tant à cette équipe gothique depuis le début de la saison, qui s’est retrouvée menée de trois buts quelques instants plus tard (4-1, 31’26). « Notre top 6 n’a pas fait la différence, peste le technicien. Notre meilleure ligne, c’est la quatrième avec les jeunes (Ilies Djemel, le plus expérimenté, Virgile Gauffriau et Matéo Bussat) qui amènent toujours de l’énergie. Quand tu es payé pour marquer des buts, il faut que tu scores des buts quand tu as des chances. Il faut arrêter de se poser des questions, il faut des gars qui shootent et qui vont au filet. Comme je l’ai dit, ce n’est pas une question de système, mais de volonté, de rage, de vaincre et de fierté », enchaînait le Québécois, très déçu et marqué après cette nouvelle déconvenue.
On doit juste se mettre à jouer au hockey et arrêter de paniquer quand l’autre équipe marque un but.
Kevin Bergin, entraîneur des Gothiques d’Amiens
Pourtant, Kevin Bergin et ses joueurs vont devoir se remobiliser et trouver les ressources pour se sortir de cette spirale négative. Ils n’auront pas le temps de cogiter puisqu’ils accueillent, déjà, les Boxers de Bordeaux ce vendredi au Coliseum. Une formation, qui depuis le blanchissage infligé par Amiens en début de saison (0-4), a largement remonté la pente. Ce que l’entraîneur amiénois n’a pas manqué de souligner : « Quand on a joué contre eux, ils n’étaient pas bien, et nous on était bien. Là, c’est le contraire. » Preuve de cette dynamique inversée, Amiens n’a pris que 14 points sur 39 possibles quand les Girondins, sur six succès de rang, en ont engrangé 29. La tâche s’annonce une nouvelle fois ardue pour un effectif amiénois où le moral n’est pas forcément au beau fixe. Mais pour Kevin Bergin, au vu de la situation, il ne faut plus vraiment tenir compte du futur adversaire sur la glace : « On doit juste se mettre à jouer au hockey et arrêter de paniquer quand l’autre équipe marque un but. Il faut que les gars se défoncent. On a beau changer les systèmes, mettre l’accent sur certains points, il faut que les joueurs fassent la différence. Actuellement, ils ne la font pas et on ne gagne pas de match. » Au Coliseum, devant leurs supporters, les Gothiques devront montrer un autre et bien meilleur visage pour relancer cette machine gothique qui n’a plus gagné depuis quatre matchs.
Ligue Magnus, 18e journée
Vendredi 21 novembre, 20h15, Coliseum
Amiens (9e, 20 pts) – Bordeaux (4e, 29 pts)
César Willot et Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr