CANOË-KAYAK : À Picquigny, un slalom régional qui s’appuie sur le souvenir, le modernisme et le respect.

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Ce week-end se déroulait, à Picquigny, la finale du championnat régional jeunes et le challenge René Jarnoux, dont le souvenir de ce dernier demeure encore.

C’était ce week-end à la base nautique de Picquigny un slalom officiel régional qui était axé sur trois évènements : honorer la mémoire d’un grand monsieur de ce sport, René Jarnoux, décédé voici quelques années ; le présent avec un nombre important de participants dans le slalom et le modernisme dans ce sport avec l’utilisation de la TRAPS et aussi la venue d’un ancien champion de France et sélectionné aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996, Hervé Delamarre. Tous ces évènements ont été vécus sous la houlette de Philippe Vermersch, qui est à la tête non seulement du club Picquigny Vieille Somme, mais aussi de celui du comité de la Somme. Autour de lui dans les deux structures, il a la chance d’avoir des dirigeants dévoués qui ont chacun une tâche bien définie. Des dirigeants qui aiment ce sport mais qui surtout ont franchi avec succès les stages de formation comme celui qui a eu lieu durant ce week-end dans une salle de la base nautique la Catiche avec la présence de seize participants sous la direction de Madame Sophie Royé.

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Rarement une compétition n’aura été aussi riche au niveau de la participation. Le samedi était réservé aux jeunes âgés de 7 à 14 ans et ils étaient 61 qui avaient 18 portes à franchir. Car le slalom exige que le kayakiste aille le plus vite mais qu’il ne fasse pas d’erreurs lorsqu’il franchit une porte. Le lendemain c’était au tour des seniors, qui étaient 175 inscrits, avec entre 18 et 25 portes à franchir. Le slalom est une épreuve très technique et il est évident que pour superviser l’athlète lorsqu’il franchit une porte, il est indispensable qu’il y ait sur le bord du circuit un ou plusieurs juges. Un travail qui est plus difficile qu’il n’y parait et qui pourrait ressembler à la VAR en football. même si dans le slalom, il n’y a pas de vidéo, du moins pour le moment.

Le souvenir de René Jarnoux

À Picquigny, ce système électronique a été utilisé à la perfection avec le déroulement suivant : un juge au départ qui signale à ses collègues disséminés sur le parcours et à l’arrivée que le départ a été donné. Sur le parcours, les juges surveillent le franchissement des portes et en cas d’erreur, l’information est communiquée jusqu’à l’arrivée. Sur l’écran de l’ordinateur, si la couleur verte apparait, c’est que le concurrent n’a pas commis la moindre infraction. Ce système qui a été mis au point par le regretté René Jarnoux a été repris par Jean-Baptiste Cailletet et il est parfait. De plus, il permet de connaitre immédiatement les résultats. Évidemment, le souvenir de René Jarnoux, à qui la compétition était dédiée, a été évoqué. René Jarnoux fut dirigeant à Picquigny durant une dizaine d’années. Auparavant, il avait été licencié au club de Saint-Valery, qui est spécialisé dans le canoë mer, mais il est revenu au slalom et il a choisi Picquigny Vieille Somme.  René Jarnoux aura donc été celui qui a mis au point cette technique révolutionnaire qu’est la TRAPS et son élève Philippe Vermersch a beaucoup appris à son contact. Il est décédé trop rapidement et son épouse est restée au club de Picquigny. René Jarnoux a un successeur, Jean-Baptiste Caielleret, qui est aujourd’hui le président de la commission sportive dans la Ligue des Hauts-de-France.

Le monde du canoë-kayak est celui dans lequel se côtoient les jeunes qui débutent et les anciens qui ne souhaitent pas raccrocher et qui prennent toujours autant de plaisir à se trouver sur l’eau. Tel est le cas de Hervé Delamarre, qui était un peu la vedette de ce slalom de Picquigny et n’avait pas hésité à venir d’Épinal où il réside. Un homme qui a toujours le canoë-kayak dans la peau et qui a bientôt 58 ans pratique toujours avec passion son sport de prédilection. Ce week-end, Hervé Delamarre était surement le seul athlète français toujours en activité alors qu’il a participé aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996. Ces Jeux dans lesquels nos Samariens Philippe Ermenault et Christophe Capelle étaient eux devenus champions olympiques et qui depuis belle lurette ont mis un terme à leur carrière.

Lionel Herbet
Crédit photo : Lionel Herbet

Publié par Lionel Herbet

Journaliste historique du sport Picard et Amiénois. Lionel est la mémoire des plus grands exploits sportifs de la région.