TRAIL : Le trail des Vidames a rendu son verdict

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Ce mardi 11 novembre, se tenait le trail des Vidames à Picquigny avec, parmi les engagés, des athlètes en quête de performance, mais aussi d’autres en quête de dépassement de soi. De quoi nourrir les réflexions de François Ruffin, député samarien à l’Assemblée Nationale qui y participait lui aussi.

C’est un constat : le Trail aujourd’hui a remplacé quasiment le cross country. Ces épreuves attirent de plus en plus de participants et notamment les jeunes qui aiment l’ambiance vraiment conviviale. Le Trail a aussi l’avantage de se disputer en pleine nature sur des chemins de terre et cela plait beaucoup aux concurrents. De plus, pour la plupart d’entre eux, la victoire n’est pas le plus important, car elle ne concerne qu’un minimum d’athlètes, mais l’essentiel est bien de participer, ce qu’aurait vraiment aimé le baron Pierre de Coubertin qui en avait fait sa devise aux débuts de la renaissance des Jeux Olympiques. 

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Le Trail a aujourd’hui multiplié le nombre d’épreuves et relégué quasiment le cross country dans les oubliettes… Au niveau local, c’est une discipline qui est gérée par le comité de la Somme d’athlétisme, présidé par Xavier Staes, membre également du comité départemental olympique. Des championnats officiels, y compris championnats de France sont régulièrement organisés.

À Picquigny, en ce 11 novembre plutôt ensoleillé, nous avons mesuré l’impact que représente le Trail sur les concurrents, mais aussi les proches qui les accompagnent et les encouragent. Dans un Trail, on applaudit l’effort gratuit et chaque participant n’est pas obnubilé par le chrono, mais il regarde néanmoins sa montre afin de savoir s’il est dans les temps ou en avance par rapport à la saison passée. L’adversaire de l’athlète, c’est lui-même.

Ce mardi, le succès a été un peu inférieur à celui de l’an dernier, mais il y avait tout de même 123 participants, hommes et femmes, tous âges confondus et surtout parfois totalement différents dans la vie. Quelle belle image au départ que celle de voir deviser de manière décontractée François Ruffin, Député de la Somme et le futur lauréat, Pierre-Olivier Delattre, licencié à Amiens Val de Somme, mais aussi policier dans la vie. Il n’y a vraiment que le sport qui nous offre de tels clichés. 

Parmi les présents, on comptait également, deux commissaires officiels, désignés par le comité de la Somme qui étaient présents. Tous deux ont reçu une formation spécifique de chronométreur de trail et ils sont aussi dirigeants dans leur club. Patrice Lebeau et Céline Depille sont licenciés au club de Cottenchy : « En effet, on demande aux clubs de former des chronométreurs et c’est ce que nous avons fait. Nous officions aussi sur route, mais jamais sur piste, car la formation est différente. C’est plus ludique et j’allais dire familial. Il n’est pas nécessaire de beaucoup s’entrainer et à bien des égards cela ressemble à une promenade. Les gens sont au contact de la nature qu’ils préfèrent à la route. Il est certain qu’ils préfèrent disputer des Trails que courir sur la route, car ils sont parfois en famille et c’est convivial. C’est aussi moins dangereux et surtout il y n’y a pas cette notion de chrono, car sur route, l’athlète doit faire le meilleur temps. Dans le Trail, tout est possible… Quand on ne peut plus courir, on marche, mais le plaisir est important. »

Ce plaisir, le vainqueur de Picquigny le prolonge parce qu’il a pratiqué plusieurs disciplines avant de s’adonner à l’athlétisme, course sur route et trail. Il s’était déjà imposé à Picquigny voici dix ans et ce 11 novembre, sa compagne Anne Plaisant s’est également imposée. Toutefois, au moment de la remise des récompenses, la satisfaction du premier n’est guère supérieure à celle qui a vu un participant terminer dans l’anonymat. Le trail ne met pas en vedette et il permet tout simplement à des hommes et des femmes de pratiquer une activité physique. Et c’est ce que François Ruffin a souhaité souligner en fin de course, lors de notre entretien, émettant le souhait que, pourquoi pas, une récompense spéciale soit attribuée au… dernier de la course. Un peu comme jadis dans le Tour de France quand la lanterne rouge était visible dans le peloton au même titre que le maillot jaune.

Lionel Herbet
Crédit photo : Lionel Herbet – Gazettesports.fr

Publié par Lionel Herbet

Journaliste historique du sport Picard et Amiénois. Lionel est la mémoire des plus grands exploits sportifs de la région.