Ce mardi, l’Amiens Sport Tennis de Table s’est relancé face à Nice Cavigal qui était jusque-là invaincu. Mal embarqués, voire malmenés, les Poulpes ont su faire preuve de caractère pour venir à bout de leurs adversaires et s’imposer en trois matchs (3-0).
C’est ce qu’on appelle une relance avec caractère. Ce mardi, l’Amiens Sport Tennis de Table a retrouvé le chemin de la victoire contre Nice (3-0), qui n’avait jusque-là pas encore connu la défaite cette saison. Qui plus est dans une salle Labaume pleine à craquer avec près de 400 personnes autour de l’aire de jeu. Arnaud Sellier attendait de ses joueurs une sorte de réaction après la défaite à Tours il y a deux semaines et demie, mais surtout une entame de match parfaite. « Là c’est raté », souriait l’entraîneur amiénois après le match alors qu’il avait placé cet aspect comme l’un des principaux enseignements de la rencontre en Indre-et-Loire et comme l’un des enjeux face aux Niçois. Sur chaque confrontation, Horacio Cifuentes, Santiago Lorenzo et Benjamin Fruchart ont concédé la première manche. « On a réussi à réagir, notamment Horacio qui n’a pas très bien joué ce soir. Son adversaire (le Roumain Huno Szocs) lui a posé beaucoup de problèmes, mais il s’est battu point par point. Il est revenu dans le match, il a gagné un deuxième set très accroché qui lui a fait du bien. Et les deux sets suivants, il les gagne en étant également malmené. Sa victoire a vraiment mis l’équipe sur une bonne dynamique. »
Les joueurs ne se sont pas affolés, même quand ils étaient malmenés.
Arnaud Sellier, entraîneur de l’ASTT
Lancé au forceps par Horacio Cifuentes, Santiago Lorenzo, l’autre Argentin de ce quintette amiénois, lui emboîtait le pas, et ce malgré une première manche globalement manquée. Mais loin de se démonter face à Sohan Gilles, Lorenzo est resté concentré, comme le confiait son entraîneur après la rencontre : « Il est resté très positif quand il a perdu le premier set. Il disait qu’il se sentait bien, qu’il avait de bonnes sensations et qu’il faisait de bonnes choses. » Une mentalité qui le remettait dans le bon sens puisque Santiago Lorenzo s’emparait des trois autres manches, offrant l’occasion à Benjamin Frichart de conclure cette opposition avec Nice. Mais l’Arrageois est tombé sur un sacré morceau avec le jeune Roumain Dragos Bujor. « Son adversaire a très bien joué. Il nous a fait des coups droits de folie, dans tous les sens. Mais Benjamin ne s’est pas affolé, il a réussi à mettre en place son jeu avec beaucoup de variations et petit à petit, son adversaire s’est mis à moins pouvoir placer ses coups droits », analysait Arnaud Sellier. Comme ses deux coéquipiers, Fruchart s’adjugeait les trois manches suivantes et permettait à l’ASTT de s’imposer 3-0, infligeant à Nice Cavigal sa première défaite de la saison.
« Les joueurs ne se sont pas affolés, même quand ils ont été malmenés, c’est très positif », soulignait le technicien. D’autant plus que ce dernier n’avait à sa disposition qu’un quatuor ce mardi puisque l’Autrichien Robert Gardos, déjà absent à Tours, l’était une nouvelle fois. Rien d’inquiétant le concernant, et cela donnait même une certaine satisfaction à Arnaud Sellier. « C’est la première victoire sans Robert Gardos. C’était important aussi de montrer qu’on pouvait gagner sans lui. On a cinq bons joueurs, donc c’est bien de savoir que sans lui, on peut aussi gagner. » Même s’il n’y avait pas d’incendie à éteindre après la première défaite à Tours, l’entraîneur de l’ASTT a apprécié l’attitude de ses joueurs pour faire tomber le leader. « Il fallait réagir, on l’a fait », se réjouissait-il. Dans trois jours, samedi 15 novembre, les Samariens espèrent enchaîner à Saint-Denis. Le nouveau leader qu’ils tenteront de faire trébucher une première fois cette saison.
César Willot
Crédit photo : Théo Bégler et Léandre Leber – Gazettesports.fr