Pour le deuxième week-end consécutif, l’Entente Amiens-Lille jouera à la Veillère. Et si elle n’a pas fait le poids face à une formation de Ris-Orangis bien trop forte, elle pourrait bien, cette fois-ci, débloquer son compteur face à une autre entente, celle de Boutigny-Collégien.
Ce samedi puis ce dimanche, l’Entente Amiens-Lille disputera deux rencontres face à Boutigny/Collégien, invité surprise de la division suite au grand remaniement en Nationale 1, avec trois des six équipes remplacées. Mais l’entente parisienne n’est certainement pas venue les mains dans les poches. Au contraire, elle fait figure d’attraction et d’épouvantail dans la division, en témoigne son succès lors d’un de ses deux face-à-face avec Montpellier : « C’est sûrement un adversaire qui est un peu plus à notre portée, même si sur le papier, ça reste meilleur. C’est une équipe qui s’est renforcée dans l’été pendant le mercato », confie Claudia Tison, entraîneuse-joueuse de l’équipe des Hauts-de-France. Parmi les noms ronflants de cette équipe, Marina Corbeil, plus de 100 sélections en équipe de France au compteur, Aurore Gauthier, huit fois championne de France, ou encore Laura Pamar, joueuse aguerrie à la N1 et Lola Drouet, évoluant à Angers l’année dernière.
À l’inverse, les pensionnaires de la Veillère disputeront ces deux matchs en effectif réduit. Elles ne seront que sept pour la rencontre de samedi, huit le lendemain. « C’est très compliqué. Maintenant, à nous de nous concentrer, d’être focus sur nous et de travailler dans ce sens-là sans penser à l’extra-sportif » commente Claudia Tison, fataliste. Car alors que son équipe joue pour la première fois au plus haut échelon national, celle-ci n’a jamais été aussi faible en quantité. Et difficile de faire venir du monde, surtout lorsque la saison est engagée : « On n’est pas en mesure, aujourd’hui, de pouvoir proposer quoi que ce soit à qui que ce soit, peu importe le nom. On n’a pas de budget du tout. Et puis, pour recruter du jeune, il y a d’autres villes qui, en termes de parcours sup’, sont plus intéressantes que nous. Donc, on n’a pas non plus ce levier-là. »
Un point, c’est tout ?
Dans ce contexte plutôt délicat, l’entente verrait d’un bon œil le fait de ne simplement pas repartir une nouvelle fois bredouille : « Un premier point, ce serait déjà bien. Ce serait sympa de pouvoir accrocher des premiers points ce week-end pour pouvoir partir un petit peu plus sereinement à Cherbourg » estime la numéro 21 des Rouge et Blanche. En effet, lors du week-end suivant, ces dernières iront à Cherbourg, autre équipe n’ayant pas encore pris de point cette saison et contre qui le maintient devrait se jouer. « Si on peut prendre un petit point bonus, je pense que ça ferait du bien à tout le monde, ça permettrait de partir à Cherbourg avec un état d’esprit peut-être un peu différent. Dans les têtes, on partirait avec un petit avantage. » Après s’être frottées aux deux meilleures écuries françaises lors des deux premières journées, les joueuses d’Amiens-Lille savent désormais à quoi s’attendre et devront convertir les leçons reçues en victoires, ou au moins en points.
Nationale 1, journée 3 :
Samedi 25 octobre à 20h & dimanche 26 octobre à 11h30 : Amiens-Lille (6e, 0 pt) – Boutigny-Collégien (4e, 3pts)
Simon Vasseur
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazettesports.fr

