Malmenés comme ils ne l’avaient pas été depuis longtemps, les Green Falcons ont subi la loi des Prédateurs de Vierzon, ce samedi (2-12). Joueurs en entraîneurs étaient partagés entre un sentiment d’impuissance et espoirs pour l’avenir.
Ce samedi, à la Roller Arena, il n’y a pas vraiment eu match entre les Green Falcons et les Prédateurs. Rapidement sous l’eau et derrières au score, les Messipontins n’ont jamais semblé, malgré l’envie qui les caractérise, en mesure de rivaliser face à des visiteurs au-dessus qui ont rapidement confisqué le palet et développé leur jeu. Résultat des courses, un score de 7-0 à la mi-temps, laquelle fut donc non pas salvatrice, mais qui a au moins pu permis de remettre les têtes à l’endroit : « A 7-0, on ne dit pas qu’on va revenir. Il fallait retrouver un peu nos esprits, essayer d’installer un jeu plus cohérent et réussir à avoir le palet parce qu’on courrait beaucoup après. Et c’est surtout faire plaisir aux gens qui viennent nous voir et se faire plaisir à nous-même. On ne voulait pas prendre une correction. On a réussi à arrêter l’hémorragie une bonne partie du match en deuxième mi-temps » se rassure Antoine Demaret, entraîneur de l’équipe.
Et il est vrai que Henri Pépin et ses coéquipiers ont légèrement équilibré les débats dans le second acte en ne perdant que 5-2 : « Il y a eu un peu d’orgueil. On a essayé de remettre la crosse sur le palet, d’essayer autre chose. Contre une des deux meilleures équipes de la ligue, on a réussi à faire mieux, à se reprendre en main. J’ai vu des gars qui ont essayé de se projeter vers l’avant, de prendre pas mal de tirs. On a fait moins d’erreurs. Défensivement, on était mieux en place. On a accepté de ne pas avoir le palet qui nous tourne autour » affirme le capitaine samarien. Ce dernier le concède lui-même, le contraste est saisissant par rapport à la saison passée où la Roller Arena n’avait vu que très peu de défaites et aucune sur un score aussi large. Mais même le haut de tableau N1 n’a rien avoir avec le gratin du roller-hockey français et la démonstration des Vierzonnais fut plus que convaincante. « On sait que Vierzon, c’est une équipe qui va jouer le titre cette année. Il y a des très bons joueurs. C’est normal qu’on perde. »
Des Greens déçus, mais résolument optimistes
Antoine Demaret se disait déçu de ne pas avoir vu ses joueurs mettre davantage d’intensité même s’il ne peut que constater la supériorité évidente de l’adversaire : « Ce n’est pas notre plus grand match. Mais par contre, c’est la plus grande équipe qu’on ait eu à affronter jusqu’à maintenant, il y a quand même une catégorie d’écart avec nous. Nos adversaires pour le maintien, ce ne sont pas ceux-là. » Car même s’il avoue avoir eu un infime espoir avant le début de la rencontre, « tant que le match n’est pas joué, on a toujours une chance », ce seront surtout les duels face à Bourges, Angers, Caen ou encore Anglet que les Greens devront remporter, notamment à domicile où les Picards semblent fébriles en ce début de saison : « Peut-être qu’on s’est mis un peu de pression bêtement. Mais je pense qu’il y a moyen de faire des choses mieux. Il faut absolument que chez nous, on arrive à jouer » clame l’entraîneur.
L’un des points positifs de ce revers est le fait d’avoir pu faire jouer tout son effectif du fait que l’issue de la rencontre soit vite connue, même le deuxième gardien Paul Choteau qui a fait une belle entrée. « Ceux qui jouent moins ont aussi montré des choses intéressantes. Ça va aussi permettre à l’entraînement de remobiliser tout le monde pour gagner sa place. C’était aussi important de faire tourner pour que tout le monde prenne du temps de jeu. La saison va être longue » rappelle le coach des Faucons. Henri Pépin voulait aussi tirer le positif de cette défaite : « Ces matchs-là, contre ces équipes-là, ce sont des matchs de gala. Ça fait mal de prendre 12-2 devant son public, devant sa famille, devant ses copains. Mais il faut que ça serve pour les matchs à points, aller les chercher et ne pas finir comme à Caen. On a un gros mental et on va aller de l’avant. Je n’ai aucun doute sur ça. » Et la réception de Rethel, dès ce week-end, sera encore une rencontre dans laquelle les Green Falcons risquent autant de souffrir que d’apprendre.
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr