À l’occasion de la deuxième journée de championnat, l’Entente Amiens-Lille reçoit Ris-Orangis pour une double confrontation. Comme face à Grenoble, les joueuses de Claudia Tison ne partiront pas favorites mais tenteront de créer l’exploit en jouant devant leur public.
Elles le savent, il n’y aura que des matchs difficiles cette saison. Après un déplacement infructueux mais porteur d’espoir à Grenoble, les championnes de France en titre, les joueuses de l’Entente Amiens-Lille reçoivent pour le week-end, à la Veillère, Ris-Orangis, demi-finaliste de Nationale 1 la saison dernière. « C’est la même perspective d’équipe. C’est un gros morceau encore une fois, avec deux grosses recrues, deux Namibiennes qui sont fortes », confirme Claudia Tison, entraîneuse-joueuse de l’équipe. L’avantage d’être l’un des petits poucets du championnat sans réelle prétention, c’est que la formation des Hauts-de-France n’a aucune pression sur ses épaules. « On va tout donner, donner le maximum et puis essayer de chercher l’exploit. » À domicile, l’espoir est d’autant plus permis car les Amiéno-Lilloises ont leurs repères sur le terrain, au contraire de leurs adversaires qui ne connaissent pas vraiment la Veillère : « Est-ce que ça va jouer en notre faveur ? Peut-être que oui, peut-être que non. Mais on est contents de pouvoir jouer notre premier match N1 à la maison. C’est important aussi de pouvoir vivre ce moment-là et profiter », s’enthousiasme Claudia Tison.
Le format du championnat de Nationale 1 va permettre aux joueuses locales d’évoluer davantage devant leur public puisqu’elles avaient l’habitude de recevoir deux, trois fois maximum lors de plateaux dans la division inférieure. Cette saison, elles recevront leurs cinq adversaires pour autant de rendez-vous à la Veillère, potentiellement plus en fonction du classement de l’Entente des Hauts-de-France en fin de saison. Le classement, ce n’est d’ailleurs pas ce sur quoi la numéro 21 des Rouges se penche pour le moment, la priorité étant de mettre en place et d’optimiser le schéma de jeu prometteur appliqué en ouverture de saison : « Tout ce qui est points, honnêtement, ce n’est pas dans nos têtes pour l’instant. À Grenoble, on a prouvé qu’on était capable de faire des belles choses. Il ne faut juste pas trop se prendre la tête et jouer au hockey, tout simplement. Pour les points, on fera justement le point dans quelque temps pour voir ce qui est nécessaire. »
Une bonne chose d’affronter les gros d’entrée
D’autant que si le maintien devra se jouer, ce n’est probablement pas contre Grenoble ou Ris-Orangis. Affronter ces deux équipes est donc un formidable moyen d’acquérir de l’expérience en vue des échéances face à Boutigny et Cherbourg par exemple, quand bien même il n’y a pas de victoire au bout : « Ce sont des matchs qui sont quand même très plaisants à jouer. Pour nous, ce ne sont pas vraiment des défaites, ce n’est que de la construction. C’est peut-être bizarre à dire, mais je préfère perdre en N1 que de gagner 20-0 en N2« , analyse avec philosophie Claudia Tison. Car le reproche qu’elle pouvait faire à elle et ses joueuses, c’était de parfois se mettre au niveau d’un adversaire inférieur et donc de proposer un mauvais hockey, même si la victoire était au bout : « Cette année, ça arrivera moins parce qu’on est obligées de toutes se tirer vers le haut face à ces équipes-là. » Pour ce deuxième week-end de compétition, l’Entente Amiens-Lille enregistre trois absences, dont une définitive, celle d’Ans Van Hoof, ainsi qu’Axelle Franck et Ellen Clincke. Amiens-Lille réussira-t-elle à glaner ses premiers points en N1 ? Réponse dimanche.
Nationale 1, journée 2 :
Samedi 18 octobre (18h) et dimanche 19 octobre (11h30) au gymnase de la Veillère : Amiens-Lille (5e, 0 pt) – Ris-Orangis (1er, 6 pts)
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr