Au-delà des résultats et des performances, le football reste une histoire d’hommes, de transmission et d’émotions. À l’Amiens SC, Vincent Planté incarne parfaitement ces valeurs. Préparateur des gardiens au centre de formation depuis trois ans, il veille avec bienveillance et exigence sur ses protégés, qu’il considère un peu comme ses enfants.
L’image est belle et démontre que dans le football, les sentiments existent toujours. Avant chaque rencontre à l’Amiens SC, que ce soit l’équipe d’Antoine Buron en National 3, de Patrice Descamps en U19 et de Victor Briend en U17, quelques minutes avant le coup d’envoi, on voit deux hommes qui regagnent les premiers, le vestiaire.
L’un a mis la main sur l’épaule du deuxième comme s’il devait le protéger contre un ennemi invisible. Il s’agit tout simplement de Vincent Planté et du gardien de l’équipe amiénoise, un gardien qui on le devine n’est jamais le même, mais l’attention que porte ce grand préparateur des gardiens au centre de formation de l’Amiens SC envers ses gardiens, est vraiment réjouissante et réconfortante.
Vincent Planté est arrivé au centre de formation de l’Amiens SC voici trois ans venant de Chambly et son empreinte est indélébile. Il est incontestable que si aujourd’hui, l’ASC possède une belle brochette de gardiens à la fois de qualité mais aussi d’avenir, c’est grâce à Vincent Planté. C’est ainsi que dimanche dernier, il a lancé dans le grand bain Paol Graindepice dont c’était le premier match en U17. Et celui-ci a réussi un véritable sans faute brillant à la fois dans ses sorties au pied et ses prises de balle aériennes. « C’était le premier match de Paol avec les U17 et je trouve qu’il a fait une belle performance, souligne Vincent Planté. Mais cela reste un premier match. J’attends toujours la confirmation au cours des prochains matches. Nous avons des gardiens de qualité et cela se voit en 16, 17 et 19 ans. C’est de bonne augure pour la suite. Maintenant, il faut toujours travailler dans la semaine pour réitérer ce genre de performance. Personnellement, je suis très proche de mes gardiens et je les considère un peu comme mes enfants. Tout en sachant qu’il y a des barrières à respecter. Tous connaissent mon caractère de cochon mais aussi ma joie de vivre et ma bonne humeur. C’est la raison aussi pour laquelle nous arrivons à bien travailler ensemble. Ils savent aussi que dans le travail, je suis très strict avec eux mais qu’il y a aussi des moments où ils peuvent se lâcher ».
De plus, Vincent Planté est un homme qui est tout sauf égoïste : « Attention, conclut-il, il ne faut jamais oublier le travail qui est effectué par mes collègues. Il n’y a pas que les gardiens ni moi, mais l’ensemble du centre de formation. »
En quelque sorte, Vincent Planté n’est pas du genre à tirer la couverture vers lui.
Lionel Herbet
Crédit photo : Théo Bégler — Gazette Sports (archive)

