Ce samedi, les Écureuils d’Amiens ont sorti une grosse prestation pour se défaire des Tigres de Garges (8-7). Un succès face à une formation qui les avait battus la saison passée, qui montre les progrès techniques et mentaux de tout un groupe.
C’est un succès riche de symboles que se sont offerts les Écureuils d’Amiens face aux Tigres de Garges. D’abord, parce qu’en décembre dernier, en coupe de France, les Amiénois avaient été balayés 5-2 par ces mêmes Tigres qu’ils ont cette fois su dresser. « Les équipes changent d’une année à l’autre. Mais c’est clair que ce match-là, on l’avait un peu en tête, parce qu’on avait vraiment pris une leçon. Là, on l’a pris par le bon bout et on n’a pas lâché« se félicite Renaud Crignier, entraîneur-joueur samarien, lequel trouve des similitudes entre cette rencontre et celles disputées en quart de finale de play-offs : « L’intensité, elle était très élevée. C’était très fermé en première période et après, ça s’est décanté, ça s’est ouvert, notamment avec des powerplays et des prisons. Ça a patiné dans tous les sens.« Et pour cause, après un premier acte calme (1-2), les défenses furent moins structurées et la partie devenaient complètement débridées avec 12 buts inscrits, dont les deux derniers en faveur des Picards.

Se présentant à neuf sur la feuille de match, sans Roman Defrance, leur meilleur pointeur de la saison passée, et sans Hugo Morien, pilier de la défense, les meilleures conditions pour briller n’étaient pas réunies. Mais les supporters des Écureuils pouvaient compter sur d’autres éléments pour faire la différence, notamment en attaque. Yannick Offret a fait trembler les filets deux fois, Renaud Crignier a été l’auteur de trois assistances et le seul binôme Clément Crignier – Sacha Fouré a inscrit trois buts. L’entraîneur-joueur picard explique cette belle réussite : « Roman était notre artilleur en powerplay l’année dernière, ça faisait deux semaines qu’on le bossait sans lui. Sur ce match, Sacha en a mis trois. On n’a pas qu’une solution dans ces situations-là, on a vraiment plusieurs choix en fonction de l’adversaire. Aujourd’hui, ce n’est pas le droitier à ma gauche qui avait la place pour envoyer des gros shoots mais le joueur devant la cage au deuxième poteau parce qu’ils étaient écartés en défense. »

Chose étonnante, alors qu’ils venaient de recoller à 7-7 à deux minutes du buzzer, le numéro 12 amiénois a confié en fin de match ne pas chercher à conclure la partie avant la prolongation : « On égalise à deux minutes de la fin, on se dit qu’on a fait le plus dur. La consigne, c’était de ne pas prendre de risques et de ne pas aller chercher la victoire. On voulait aller en prolongation parce qu’on revenait de loin.« Finalement, d’un tir lointain mais judicieux de Théo Ansel, les pensionnaires de la Veillère prenaient l’avantage, 20 secondes après avoir égalisé, et conservaient celui-ci jusqu’à la fin d’un match au scénario rocambolesque : « On s’est rendu coup pour coup. On aurait pu perdre, on aurait pu aller en prolongation mais on a gagné. Tous les scores auraient pu être non volés » avoue le triple passeur qui ne crache malgré tout pas sur ces six points acquis en deux journées face à deux adversaires redoutables, Ris-Orangis et donc Garges, « la meilleure équipe de la poule. » Samedi prochain, l’exploit serait grand d’aller battre les Spiders de Rouen et donc d’avoir, lors des trois premières journées, su relever le défi des trois autres mastodontes du championnat. Car oui, c’est sûr, les Écureuils en font partie.
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr

