TIR À L’ARC : À la découverte du club de tir à l’arc de Sains-en-Amiénois

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Depuis 1988, le club de tir à l’arc de Sains-en-Amiénois offre à ses licenciés un cadre complet pour s’entraîner toute l’année, en salle ou en extérieur, et participer aux différents championnats de France, alliant tradition, performance et plaisir de la pratique.

Créé en 1988 sous l’appellation « Club de tir à l’arc de Dury-Sains », le club a connu une belle évolution au fil des années. Longtemps à la recherche d’un espace adapté à la pratique, il trouve finalement son véritable terrain de jeu en 2012, en s’installant dans la salle des sports de Dury. Une avancée majeure pour ses membres, qui peuvent désormais s’entraîner tout l’hiver à l’abri du froid. Plusieurs cibles sont disposées sur un mur, à 18 mètres de distance, la norme pour les entraînements en salle. Marc Sonevil, archer depuis six/sept ans, détaille l’organisation des séances pendant la saison hivernale : « Le mercredi en fin de journée, c’est de 18h à 19h30 pour les débutants enfants. Les adultes débutants tirent le lundi, de 19h à 20h30. Les archers confirmés ont d’autres créneaux, plus longs. Le jeudi, on s’entraîne aussi de 19h à 21h, et le samedi matin de 10h à 13h. » À l’extérieur, le club dispose d’une dizaine de cibles à différentes distances, ainsi que d’un espace de tir beursault, où il y a deux jeux parallèles, une installation originale qui permet de varier les conditions de tir. « C’est un long couloir d’environ 50 mètres. On tire une flèche sur la cible en face, chacun son tour, puis on la récupère avant de recommencer. L’idée vient des archers du Moyen Âge, qui s’entraînaient à tirer dans des conditions différentes, explique Marc. Un exercice d’endurance et de précision, inspiré d’une tradition. »

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Le club rassemble aujourd’hui 93 licenciés, à partir de neuf ans, et peut encore accueillir jusqu’à 110-120 archers maximum. « Au-delà, il faudrait développer les créneaux supérieurs », précise Jackie Gosset, président du club et entraîneur. Actuellement, chaque créneau accueille environ 24 archers, les groupes de débutants étant moins fournis. Ainsi, le lundi, une dizaine d’adultes s’entraînent, et le mercredi, une dizaine de jeunes. Les initiations durent une heure et demie, exigeant concentration et implication, une tâche parfois complexe sur la durée, surtout pour les enfants. Le club dispose de quatre entraîneurs fédéraux et d’un BEA, un atout rare dans la Somme, d’autant plus que le BEA bénévole est la femme du président.

Les adhérents viennent de différents horizons pour pratiquer à neuf kilomètres d’Amiens. Parmi eux, une dame de 65 ans s’entraîne, preuve que le tir à l’arc peut se pratiquer à tout âge, même si « après, c’est le physique qui impose ses limites ». Les compétitions restent facultatives, mais les archers motivés peuvent participer à de nombreux concours dans le département. « L’hiver, il y a beaucoup de concours départementaux. On peut également se déplacer dans d’autres départements. La saison commence en septembre et se termine fin février. Mi-février, nous organisons le championnat régional en binôme avec Amiens, et ensuite il y a les tirs extérieurs. Le tir à l’arc est une discipline qui peut se pratiquer toute l’année », explique Jackie Gosset. Le sport comprend six disciplines principales : le tir en salle, le tir extérieur sur cible olympique, le tir extérieur en discipline nationale (un peu plus court), le tir nature sur cibles animalières, le tir 3D sur cibles animalières, mais en mousse, et le tir beursault, un tir ancestral du tir à l’arc. « En compétition, on peut pratiquer toutes les disciplines et participer à différents championnats de France répartis tout au long de l’année », conclut le président.

Au championnat de France de la discipline olympique, en juillet, trois archers représentaient le club. En octobre, se déroulera le championnat de France de tir Beursault, et en février, le championnat de France en salle, auquel un de nos archers a déjà participé. Il y a aussi le tir en campagne, sur des cibles spécifiques, qui se déroule en juillet, à quinze jours d’intervalle avec le championnat olympique. Ainsi, il est possible de participer à tous les championnats de France. Le club a une dizaine d’archers qui ont déjà pris part à ces compétitions, certains ayant même participé deux fois dans l’année.

Sabine Loeb
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr