Arrivé cet été à l’Amiens SC, Paul Bernardoni a succédé à Régis Gurtner avec fierté et humilité. Le gardien, de retour de Suisse, s’est dit honoré de défendre les cages d’un club où ses prédécesseurs sont considérés comme des légendes.
« Je suis fier d’évoluer à Amiens« , s’exclamait Paul Bernardoni. Le nouveau gardien amiénois a répété toute l’admiration qu’il avait envers Régis Gurtner, une véritable légende, et le plaisir qu’il avait de lui succéder, considérant qu’il s’agissait d’un honneur de la part des dirigeants. Cela faisait trois ans que Paul Bernardoni avait quitté le football français au lendemain des Jeux Olympiques de Tokyo auxquels il avait participé avec l’équipe de France. Il évoluait alors en Suisse, mais son dernier club ne lui faisait plus confiance, ainsi, il lui a manqué une véritable préparation de début de saison. Quand il a joué son premier match de championnat contre Reims, c’était le premier depuis un moment.
Ce mercredi après midi, Paul Bernardoni s’est livré sans retenue devant les nombreux journalistes présents dans la salle de presse de la Licorne : « Régis est parti et il fallait bien quelqu’un pour le remplacer. Je suis flatté et fier que le club m’ait choisi. Les dirigeants m’ont accordé une sacrée marque de confiance et, pour moi, cela se passe bien. Régis restera une légende et je suis fier de jouer dans un club où les gardiens sont considérés comme des héros. En ce qui me concerne, et depuis que je suis arrivé il y a un mois, cette trêve me permet de refaire nos bases de travail, revoir avec le staff notre animation défensive et offensive. Cela ressemble même à un véritable état des lieux. J’ai eu le temps d’emménager dans notre nouvelle maison d’autant qu’à Amiens, c’est chouette. Ce genre de coupure, c’est quelque chose que je découvre un peu, car quand j’étais jeune, j’étais souvent sélectionné en équipe de France. Mais je savoure cette période de trêve. Cela fait quelques années que j’ai quitté le championnat de L2. Je trouve qu’il est très homogène et serré. Notre début est satisfaisant et les points pris ne sont plus à prendre. Je me sens bien et au bout de quatre matchs, je trouve que c’est correct, d’autant que j’ai eu une préparation tronquée. Je n’ai eu aucune minute de temps de jeu dans les matchs amicaux. Je suis donc assez content.«
Paul Bernardoni a ensuite évoqué les relations qui existent dans le football moderne entre anciens et jeunes joueurs, que ce soit sur les terrains, ou dans les vestiaires. « Il y a le problème des réseaux sociaux. Et je dis finalement que ce sont nous les anciens qui devons peut-être nous mettre à leur disposition, d’autant que ces jeunes joueurs sont de bons mecs et que dans le vestiaire, on s’entend bien. C’est vraiment sympa ces relations entre nous et les jeunes et je l’avais déjà noté lors des Jeux de Tokyo. Cet écart de génération m’avait fait un drôle de choc. » Quant à l’adversaire Bastia, Paul Bernardoni s’attend « à rencontrer un adversaire qui cherchera sa première victoire et qui viendra avec l’état d’esprit que nous avions affiché au Red Star. Mine de rien, ils ont disputé des matchs consistants, mais comme dit le coach ‘il y a certes l’adversaire, mais aussi ce que nous allons proposer.‘ Je le répète, dans ce championnat très homogène, tout peut arriver. Mais l’important est d’être régulier et de tout donner à chaque match« , se confiait-il.
Lionel Herbet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (archives)