CANOE-KAYAK – Caroline Loir : « Picquigny est un très beau club, bien structuré et historiquement bien implanté »

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Ces derniers jours, Caroline Loir, qui poursuit sa carrière de cadre technique dans les Hautes-Alpes, est remontée à Amiens où elle a retrouvé sa famille. Evidemment, elle est venue rendre visite à ses amis du club de Picquigny Vieille Somme qui participaient aux célébrations du 550e anniversaire du Traité de Picquigny.

Avant de monter dans son embarcation avec le président Philippe Vermersch, Carole Loir a bien voulu nous répondre. Un entretien qui prouve une fois de plus qu’elle adore par dessus tout son sport préféré qu’elle pratique toujours mais en Master. Caroline Loir était quelque peu surprise par le fait qu’elle avait appris par ses parents qu’elle n’était pas venue depuis des mois. « Le temps passe vite. Je n’étais plus remontée voir mes parents qui habitent à Amiens depuis le dernier Noël. Je réside dans un petit village à Guillestre dans les Hautes Alpes. C’est vrai que c’est dur de quitter la Picardie mais là bas, il a de très belles rivières avec des calanques magnifiques. Ce statut de professeur de sport, je l’occupe depuis 2012. Mon travail est de former des jeunes et de développer les sports de pagaie. J’accompagne les clubs mais aussi les comités. Nous avons une cinquantaine de clubs dans notre comité. »

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Nous avons ensuite demandé à Caroline comment elle avait vécu les Jeux Olympiques qui ont obtenu un gros succès sportif et populaire, y compris en canoë-kayak. « Je les ai vécus en tant que spectatrice. J’ai aussi, avec des amis, animé une Fan Zone à Torcy et nous avions un écran géant. Nous retransmettions les Jeux pour ceux qui n’avaient pas de places. » Mais un an plus tard, l’effet JO peine à se faire sentir : « C’est vrai que les temps ont changé et que le Ministère des Sports a réduit les budgets. Il y a des conséquences sur les clubs et les athlètes. Ce qui est sur, c’est qu’il va falloir aller chercher d’autres sources de financement et aller chercher des partenaires privés. Cela va faire pas mal de démarches à effectuer. Nous, les techniciens, voyons bien que les clubs sont en difficulté et pourtant, c’est important de pouvoir les dynamiser. »

Les souvenirs de Caroline dans sa discipline sont nombreux, elle qui avait fait ses débuts à Rivery avant de débarquer à Picquigny. « J’ai en effet commencé par Rivery et j’ai été entrainée par Frédéric, le papa de Titouan Castryck, notre vice- champion olympique de kayak slalom. Il y avait Frédéric et Nicolas qui étaient les deux frères et Camille la fille. La famille de notre champion olympique était de Rivery. C’est vrai qu’en 2012 et 2016 j’ai été déçue car je pensais aller aux Jeux Olympiques. En 2012, j’étais licenciée à Rivery et en 2016 à Pau. Mais à Rio, le canoë n’était pas ouvert aux femmes alors que longtemps nous y avons cru. Alors, un peu découragée, j’ai arrêté ma carrière de sportive de haut niveau. Avec Picquigny Vieille Somme, l’an dernier je suis devenue vice championne du monde dans la catégorie Masters à Cracovie en Pologne. »

Cette année, Caroline a mis sa carrière entre parenthèse car elle a été opérée de l’épaule. Mais elle repartira dès qu’elle sera rétablie. « L’an prochain, les championnats de France vont se dérouler à Metz. Et pour la première fois, tout le monde sera regroupé, les jeunes, seniors et Masters. Je pense que nous ferons une équipe à Picquigny qui un très beau club, bien structuré et historiquement bien implanté dans cette base de la Catiche. C’est un club qui bouge beaucoup avec notamment des sorties en mer ce que j’apprécie, du tourisme en Baie de Somme et des épreuves comme le marathon de l’Ardèche qui dure plusieurs jours et qui alterne le côté loisir et compétition. Et puis, il y a des jeunes qui sont brillants et je suis prête à les accueillir ».

Notre photo : Caroline Loir avec son président Philippe Vermersch
Lionel Herbet

Publié par Lionel Herbet

Journaliste historique du sport Picard et Amiénois. Lionel est la mémoire des plus grands exploits sportifs de la région.