C’était ce dimanche à Picquigny, jour de fête, car le public qui s’était déplacé d’un peu partout n’avait pas voulu manquer cette deuxième édition de la course de caisses à savon.
Cette course, organisée ce dimanche 24 août, avait même reçu le label officiel de la part de la Fédération française et, pour la circonstance et afin de superviser le déroulement de l’épreuve, le président fédéral, par ailleurs président du comité de Normandie-Picardie, Christophe Gambe, était présent. Le moment idéal pour questionner ce dirigeant qui nous a parlé de cette discipline qui prend de plus en plus d’importance.
La course des caisses à savon se pratique avec un véhicule qui le plus souvent a été construit par son utilisateur. Il faut remonter à 1904 pour voir apparaitre les premières épreuves en Allemagne. Pour les États-Unis, il faudra attendre 1933 et, en France, c’est en 1950 qu’est organisée la première course sous l’égide de l’Automobile Club de France. « Officiellement, la Fédération française a été créée en 1980 et aujourd’hui, elle compte onze comités régionaux », explique Christophe Gambe. La Picardie figure dans le comité normand dont je suis le président. Vous savez, la place de président n’est pas convoitée par beaucoup. Car elle nécessite beaucoup de bénévolat et il faut s’investir. Ici à Picquigny, je gère la sécurité et tout ce qui se passe avant la course. »

En France nous avons environ 800 licenciés mais beaucoup ne le sont pas. Par exemple ici à Picquigny, vous avez beaucoup de concurrents qui ne sont pas licenciés et qui tiennent à participer parce qu’ils habitent la commune. Nous avons 28 caisses et 45 participants car dans une caisse on peut être un, deux et même quatre. Enfin, pour moi la course des caisses à savon est bien une activité sportive, sinon il n’y aurait pas de fédération. Nous ne rêvons pas car nous savons que nous ne serons jamais aux Jeux olympiques. Parce qu’il n’y a pas assez de licenciés et que notre discipline n’est pas pratiquée partout dans le monde. Même s’il existe une fédération européenne qui regroupe une dizaine de pays. Par exemple ce dimanche nous avons des concurrents partis en Italie. Quant aux finances, nous ne recevons pas de subvention de l’État et nous vivons grâce aux aides des sponsors et du prix des licences. »
Lionel Herbet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr

